ResumoPartindo de uma enquete de vários anos sobre a população de praticantes de windsurfe, este artigo almeja mostrar quais são os determinismos que singularizam aqueles que investem na produção de uma oferta de mercado especificamente destinada aos adeptos desta atividade. A análise de suas trajetórias, de suas posições no campo esportivo do windsurfe, e dos seus posicionamentos éticos sobre o mundo social permite explicar que suas entradas no mercado de turismo esportivo não respondem exclusivamente à busca de lucros econômicos, mas, também, à busca, mais distintiva, de uma estilização de seus modos de vida. Associados a um modo de vida no contra tempo e no contra espaço das pessoas ordinárias, seus recursos culturais diferenciados explicam também como eles garantem a mediação entre uma oferta de serviços e produtos de windsurfe localizada à beira-mar e uma demanda de praticantes de windsurfe cuja proveniência pode, por vezes, ultrapassar as fronteiras nacionais. Palavras-chave: Windsurfe; Mercados Locais; Turismo Esportivo; Trajetórias de vida; Visão de Mundo * Artigo traduzido por Marina de Souza Sartore. AbstractThis article is based on a research undertaken on the population of windsurfeers for several years aiming to bring to light the determinant factors that particularize those who invest in the construction of the market's offer specifically oriented to windsurfeers. The analysis of their life trajectories, their positions in the windsurfe sports field, and their ethical worldviews about the social world, give the basis to afirm that their entries in the sports tourism market are not oriented exclusively to the pursuit of economic profits, but also, to a more distinctive pursuit of some stylization of their ways of life. Having a way of life considered diferent from ordinary people, for it's based on the counter-time and counter-space, their different cultural resources also explain how they guarantee the link between windsurfe services and products' supplies, located on the seafront, and a demand from windsurfeers, which can, sometimes, exceed national borders.
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Résumé Ce texte se propose, par le recours à la sociogenèse des pratiques diversifiées de la planche à voile et de leur encodage successif, de rendre compte des processus sociaux qui ont conduit à produire le discours sur le « changement » de l’univers sportif à partir du milieu des années 70. La reconstruction des points de vue relatifs sur les rythmes de changement des matériels permet de dévoiler les conditions sociales, symboliques et objectives à partir desquelles les revendications modernistes et progressistes des promoteurs des produits technologiques les plus récents en planche à voile acquièrent un sens à leurs yeux, notamment dans la lutte pour l’imposition de la définition légitime de la navigation sur cet appareil. En prenant pour point de départ l’histoire de la structuration de l’espace de la navigation sur engins à voile, il est possible de montrer que les agents les plus investis et impliqués dans l’institutionnalisation compétitive de la planche à voile sont conduits, avec constance, à historiciser leur prise de position par la relégation au passé des choix fédéraux et olympiques en la matière. Pris dans ces rapports de forces, ils se proclament du côté de « l’avenir » contre le « passé », du « nouveau » contre « l’ancien », du « jeune » contre le « vieux » et se classent en terme « historique » et « chronologique » en disqualifiant les fédérations contre qui ils prennent position. Ces catégories symboliques prennent un sens objectif et sont dotées d’efficacité en raison des temporalités respectives des institutions investies dans ces luttes : les cycles de renouvellement des équipements de régate et de consécration de l’excellence compétitive adoptés par les instances olympiques depuis plus de cent ans est moins rapide que celui que cherchent à imposer, conformément à leurs intérêts respectifs, les industriels et les médias. L’analyse du recrutement social des pratiquants montrent de plus que ces luttes, ayant aussi pour enjeu le monopole de la définition légitime de la pratique, opposent des catégories sociales qui se distinguent par plusieurs caractéristiques. D’une part, les modalités de navigation en planche à voile les plus récentes, comme le funboard, sont le fait des pratiquants les plus âgés convertis tardivement à la planche à voile, comparativement aux adeptes des formes plus anciennes de régates. Dotés de dispositions pour les pratiques sportives acquises antérieurement, parfois tard-venus à la navigation, les premiers funboarders introduisent des normes différentes de celles imposées par la Fédération Française de Voile dans l’espace de la navigation. D’autre part, outre leur âge, les funboarders se distinguent du public fédéral par leur moindre possession de capitaux culturels. Opposant ainsi les fractions cultivées des catégories les plus dominantes de l’espace social, les transformations de l’espace de la navigation sur engin à voile au milieu des années 70 ne sauraient être le reflet d’une quelconque « révolution culturelle » au sein de l’univers sportif : cet encodage particulier trouve en premier lieu son principe dans les stratégies auxquelles ont recours les agents pour pérenniser leur carrière de sportifs dans des espaces de pratiques où, précurseurs, ils peuvent encore prétendre appartenir à l’élite. En second lieu, le discours sur la « révolution fun » est à resituer dans les enjeux de positionnement de ceux, qui, le plus investis dans les luttes pour l’institutionnalisation compétitive des pratiques de la planche à voile, ont tout intérêts à se réclamer du côté du « changement » pour légitimer leurs revendications et justifier leurs prises de positions.
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