Distribution électronique Cairn.info pour ERES. © ERES. Tous droits réservés pour tous pays.La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. n formation continue, les formations au langage dans le secteur social se structurent autour de trois questions : Quel social enseigne-t-on ? À quel enjeu répond la formation ? Les formations au langage professionnalisent-elles ?Parmi les compétences professionnelles à développer aujourd'hui, un besoin langagier apparaît qui est un besoin de construction de la parole et du discours, au-delà de la demande linguistique de maîtrise du code. Ce besoin est lié tout d'abord à la place prise par le langage dans les nouvelles formes d'organisation et de gestion.Dans ce cadre, on constate le développement de l'écrit comme outil de contrôle par les institutions. En effet, sont produites de nombreuses formes d'écrits qui servent à rendre compte de l'action des travailleurs sociaux, du compte rendu de séjour éducatif, de la note d'observation au bilan. Dans les équipes, on fait et on écrit ce qu'on a fait pour des exigences de traçabilité.On constate également, lié aux nouvelles formes d'organisation temporelle du travail, avec la loi sur les 35 h, l'importance du langage * Linguiste, formatrice consultante chargée de cours à Tours * * Linguiste au CNAM de Paris, chercheure au laboratoire Lise CNRS/CNAM

Béatrice Peluau - Personal involvement and the others. Through the study of enunciative marks, this article aims at a better understanding of the stakes involved in writing during one's professional activity. Its main axis is a confrontation between the ways the subject, the object and the others are presented in texts describing that activity. Given that the written word is more and more prevalent in the workplace and that the demands of self-involvement made on employees is ever-increasing, we would like to blaze a trail for the reading of such texts in which the dialogism within the profession surrounding the activity is accounted for. The analysis of the variations existing in professional texts, a priori very strongly coded, makes it possible to pinpoint the variability of enuciative situations and to show how the authors symetrically inscribe their own as well others' involvement in the activity described.