Les études réalisées sur la mesure de la performance des institutions de microfinance en utilisant l’approche non paramétrique DEA se sont intéressées soit à l’approche production, soit à l’approche intermédiation. Aucune, à notre connaissance, n’a associé les deux approches dans la mesure de l’efficience de ces institutions. Cet article vient combler cette carence en utilisant une méthode DEA multi-approches pour mesurer la performance financière et la performance sociale des IMF du réseau MC 2  au Cameroun. En se basant sur l’efficience technique, les résultats de cette recherche montrent qu’il n’y a pas antinomie entre performance financière et performance sociale, les deux se construisent conjointement.

Les objectifs de ce travail sont les suivants : comprendre et décrire les critères de sélection des partenaires au sein des réseaux de P.M.E., et vérifier si ces critères de sélection peuvent expliquer la performance de ces P.M.E. À partir d’une observation auprès de 54 P.M.E. camerounaises des secteurs manufacturiers et logistiques, il ressort que ces P.M.E., pour le choix des partenaires, tiennent en considération des critères très importants comme : le prix, la qualité, les relations antérieures ; et comme critères considérables, la capacité de production, la réputation et la capacité technique. La littérature indique que lorsque les partenaires sont sélectionnés avec des critères biens élaborés, cela a une influence sur la performance des entreprises, mais, nous constatons que, malgré la prise en comte de ces critères, cela n’altère pas l’opportunisme des acteurs qui reste toujours en arrière-plan de sélection, et par conséquent, n’explique pas la performance.