ÉTUDES & ESSAIS6 septembre 2003. Je suis arrivé il y a deux jours à Stockholm. Ove, un ami qui m'accueille chez lui, me fait visiter le centre-ville. Nous descendons du métro à la Gare centrale et marchons vers le quartier de Gamla Stan, la vieille ville. Après avoir arpenté ses rues pavées, parsemées de boutiques et d'échoppes pour touristes où s'achètent les souvenirs de Stockholm, nous arrivons sur l'avenue de Söder Mälarstrand, qui donne sur le Riddarfjärd, baie lacustre qui irrigue la capitale. Nous sommes à quelques encablures de l'endroit où prend naissance le « torrent de Stockholm » (Stockholms Ström), quand les eaux du lac Mälar se jettent dans la Baltique. En bon guide, Ove émaille la visite d'anecdotes. Arrivés au port, nous voyons l'île

Cet article introduit les traductions de deux textes publiés en anglais par les anthropologues Marilyn Strathern et Morten Axel Pedersen en 2011, dont il retrace les propositions saillantes, tout en situant le cadre de pensée des deux auteurs. À partir d’observations ethnographiques menées en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Mongolie et en Corse, ils proposent d’envisager la possibilité d’une politique de la non-identité, éminemment relationnelle, qui serait aux économies du don ce que les politiques de l’identité seraient aux économies marchandes.

Figurations of complicity occupy a highly visible place in our contemporary political and moral imaginations. But what does it mean exactly to be “complicit”? Behind its apparently intuitive character, complicity turns out to be a complex notion, involving theories of mind and action, conceptions of responsibility, of the person, as well as ideas about intention. In the field of law as well as in operations of moral judgment, complicity takes different forms according to different contexts and situations, raising fundamental anthropological questions about which this introduction intends to give an overview.

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