Labour process approaches have extensively documented the impact of digitalisation and remote work on managerial control, though the role of managers has been less explored. This article fills that gap in the extant literature by examining how adopting remote work affects managerial compliance with corporate goals. Particularly, it shows that this development entails a process of de-institutionalisation and re-institutionalisation of the control regime operating over lower-level managers to act on behalf of companies. These processes are driven by corporate decisions but also by the managers’ attempts to negotiate this regime. Overall, the article claims the need to study managers as agents rather than as a mere extension of the management function or passive subjects of corporate restructurings. The arguments are based on a study conducted in a multinational mining company operating in Chile, which adopted a research-in-action approach and included interviews, document reviews and a survey of line managers.

Le coup d’État de 1973 a marqué une véritable rupture dans toutes les sphères de la vie sociale au Chili. Afin d’éviter les conflits, les autorités ont voulu imposer aux nouvelles générations l’indifférence par rapport à cet événement, en soulignant plutôt les possibilités que leur offre le présent. Pourtant, sous certaines conditions, les jeunes parviennent à se confronter à ce « régime de mémoire héritée ». S’intéressant aux syndicats et organisations de « pobladores », cet article veut analyser la manière dont l’engagement dans l’action collective amène les nouveaux militants à réinterpréter le passé collectif et, dans le même mouvement, à transformer leur rapport à la politique. Comme nous le montrerons, les conclusions de ce processus ne sont fondées sur aucune téléologie définie à l’avance.

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