Ce texte a pour objet de reconnaître la présence et l’apport du féminisme radical autant dans l’histoire que dans l’actualité. Relégué aux oubliettes, jugé « dépassé » et « désuet », ne remportant supposément pas l’adhésion des « jeunes » femmes, le féminisme radical est dorénavant opposé à un « nouveau » féminisme, à une « troisième vague », prétendument portée par les « jeunes » féministes. La conceptualisation de cette « troisième vague » se base sur une typologie contestable – soit une fausse équation entre idées et périodes de militance – et également sur une volonté de « dépasser » la « deuxième vague », associée à un féminisme radical simplifié et empreint d’importantes idées fausses au point de vue théorique.The object of this text is to recognize the presence and the positive aspects of radical feminism in history as much as in the present. Relegated to dark places, judged old-fashioned and antiquated, apparently not winning the favors of “young women”, radical feminism is put in opposition to a “new feminism”, a “third wave” that is supposedly carried out by “young” feminists. The conceptualization of this “third wave” is grounded on a questionable typology – that of a false equation between ideas and activism periods – and a desire to move past the “second wave”, which is associated with a simplified and theoretically misconceived radical feminism
Résumé S’appuyant sur la recherche Les attaques antiféministes , menée en partenariat avec L’R des centres de femmes du Québec, l’auteure documente les actions antiféministes et analyse leurs effets sur le mouvement féministe québécois. Inspirée par l’hypothèse de L’R des centres de femmes, selon laquelle les féministes réagissent à la violence antiféministe comme les femmes violentées en contexte conjugal et postconjugal, l’auteure se demande s’il existe un « cycle de la violence antiféministe ». À l’aide de la théorie du « cycle de la violence conjugale » et des études féministes sur les violences masculines contre les femmes, elle observe les similitudes entre les effets de la violence conjugale et les effets de la violence antiféministe, mais aussi les limites de l’analogie inhérentes aux dimensions collectives des attaques antiféministes.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.