Le statut des chrétiens en terre d’islam, basé sur la charia, leur accorde des droits mais leur impose également des restrictions. La modernité a commencé dans la majorité des États musulmans à l’époque contemporaine lorsque plusieurs codes d’inspiration occidentale furent introduits dans le système juridique. Toutefois, le corpus juridique islamique constitue un handicap et de ce fait, certaines dispositions de la charia demeurent applicables aux chrétiens jusqu’à nos jours. Ainsi l’apostasie laisse ses empreintes sur la législation des États arabo-orientaux amenant parfois à la violation de certains droits fondamentaux des chrétiens. Il s’agit notamment de leur droit à la liberté d’expression, de religion et à l’égalité devant la loi.

The international protection of human rights, including those of religious minorities, has mainly developed through instruments adopted under the framework of the United Nations. After clarifying the concept of minorities, this article focuses on the legal protection of minority rights, particularly of religious minorities, under international instruments. It sheds light on the participation of Arab Mashreq states in the preparation of these instruments, in terms of their position in the elaboration of the instruments, and their multiple reservations. It offers an objective analysis of the issue of religious minorities in the Arab Mashreq region, and the necessity to respect their rights fully in order to build democracy and states of citizenship.

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Éditeur CEDEJ-Centre d'études et de documentation économiques juridiques et sociales Édition imprimée Pagination : 287-305

La création des États nationaux au début de XX e siècle ainsi que l’introduction de certains principes égalitaires dans la région arabe n’ont pas amené à l’émancipation totale de la femme. Ceci est dû notamment à la résistance islamique qui continue à influencer la position de ces États quant à la pleine réception de la Charte internationale des droits de l’homme. Il est vrai que plusieurs codes d’inspiration occidentale, compatibles avec les droits humains, furent introduits dans le système juridique des États du Machrek. Toutefois, certaines dispositions de la charia demeurent applicables jusqu’à nos jours, notamment dans le domaine des statuts personnels. La femme dans les États arabes continue de faire l’objet des violations des droits humains dont l’égalité devant la loi et les tribunaux.