Résumé Différentes lectures de la responsabilité sous-tendent les mesures de lutte contre l'exclusion, notamment les politiques et programmes d'insertion socioprofessionnelle des jeunes. Après avoir montré que la notion de vulnérabilité peut s'associer à celle de responsabilité, les auteurs font état du glissement de la responsabilité collective, inhérente à une logique providentielle du social, à la responsabilisation individuelle valorisée par la perspective néolibérale. Ils évoquent ensuite le retour d'une certaine responsabilité collective par le biais des partenariats. Les dérives possibles de ces derniers sont examinées dans une dernière partie.

Les modèles de prévention actuels et leurs stratégies d'action contribuent-ils à une diminution importante et durable des problèmes sociaux? La réponse à cette question suppose qu'on examine la représentation des problèmes sociaux, les cibles et les contextes de prévention, la dimension de précocité de l'action ainsi que les stratégies privilégiées. Les développements théoriques actuels permettent d'acquérir une vision liant la résolution de problèmes individuels et celle de problèmes sociaux. Les auteurs dégagent enfin une première esquisse de la prévention sociale. La conjoncture actuelle nous laisse croire à une évolution intéressante de ce secteur dans la prochaine décennie

Cet article se veut une contribution réflexive sur le thème de l’éthique appliquée qui vise à alimenter les pratiques professionnelles et interdisciplinaires. Les auteurs examinent la démarche de délibération éthique qui vise quatre finalités principales, soit le développement des compétences réflexives et éthiques des professionnels, l’élaboration, chez les professionnels, d’une structure réflexive « éthique » facilitant la praxis professionnelle, l’orientation et la coordination rapide de l’action ; la mise en place d’une structure de délibération collective utile afin d’orienter les décisions difficiles et les actions futures. Enfin, le processus délibératif a aussi une visée évaluative et s’avère pertinent dans les apprentissages découlant des expériences vécues par chacun des participants.

Le texte décrit et analyse les pratiques d’intervention de quartier (IQ) telles qu’elles se sont déployées dans leurs contextes particuliers, pour ensuite mettre en lumière les effets perçus par les diverses parties prenantes (intervenants, partenaires du milieu, gestionnaires). Les deux territoires d’intervention (Ascot et Jardins-Fleuris) ont la particularité d’être parmi les plus défavorisés de Sherbrooke tout en ayant une forte densité de population. Le modèle logique opérationnel d’intervention se traduit par cinq orientations : 1) tenir compte des particularités des personnes et des milieux, 2) agir dans la proximité, 3) intervenir de façon proactive, 4) favoriser une dimension relationnelle et 5) réguler de façon continue l’intervention. De fait, l’intervention clinique et communautaire s’articule entre elles sur un territoire, ce qui constitue la grande originalité du projet d’intervention. L’évaluation des résultats de cette initiative est très positive et peut constituer une source d’inspiration.This text describes an intervention in two impoverished neighbourhoods in Sherbrooke. The main originality of this intervention is that it is making the link between individual, group and collective action. Meaning that the work on the social determinants of health care are intrinsically linked to individual intervention. The text resumes the main points of a realistic type of evaluation