RésuméLe massif étudié (12 000 ha) est représentatif des très importantes surfaces forestières situées sur les plateaux calcaires du Nord-Est de la France. Près de 800 relevés floristiques y ont été faits, complé-tés par quelques observations dendrométriques et technologiques sur les principales essences (Hêtre et Chêne).Une analyse factorielle des correspondances a mis en évidence l'importance décroissante, quant à la composition floristique, d'un certain nombre de facteurs écologiques -édaphiques ou climatiques -: pH, lui même lié à l'alimentation en eau, nutrition minérale, exposition, nutrition azotée... ; mais aussi l'importance non négligeable du facteur traitement sylvicole (futaie ou taillis-sous-futaie). L'analyse facilite aussi considérablement l'élaboration du tableau synthétique des stations. Neuf groupes écologiques d'espèces ont été définis, ainsi que dix stations, chacune d'elle étant caractérisée par une certaine combinaison originale des groupes écologiques, ainsi que par un type édaphique donné (grâce à l'étude de Gury, 1972), et par une situation topographique particulière. La carte de répartition de ces stations a été dressée. Les stations ainsi définies et, plus encore, les groupes écolo-giques devraient pouvoir être largement utilisables dans le reste de la région définie.Les mesures de hauteur dominante ont montré une bonne corrélation, pour un traitement sylvicole donné, entre fertilité et types de stations, tant pour le Hêtre que pour le Chêne (fig. 3) ; mais les arbres de futaie sont nettement plus hauts que ceux de taillis-sous-futaie.Quant à la qualité des bois, le couple de torsion (technique Polge, Keller, 1970) est apparu plus discriminant que la densité des échantillons prélevés à la tarière de Pressler. Son déterminisme se révèle plus complexe : l'espèce, la station et la structure du peuplement jouent simultanément ( fig. 4 et 5). Pour l'effet-espèce, il apparaît en particulier indispensable de séparer Chênes sessile et pédon-cule ; pour l'effet-station, il se confirme une corrélation négative entre qualité du bois et qualité de la nutrition ; pour l'effet-structure, les houppiers développés apparaissent également plus favorables.

Parallèlement, une fertilisation en potassium pourrait peut-être corriger en partie les conséquences de la sécheresse.