Hundreds of thousands of African, Arab and Asian traders travel to the world’s largest wholesale market in small commodities in Yiwu (China). This town, both an industrial district and a cosmopolitan urban space, is very far from the model of a global city. Nevertheless, it is world renown. This article analyzes the development of this trading city in light of institutional decisions and transnational connections, its place in trade networks in the Arab world, particularly Algeria and Egypt, and the emblematic Exotic Street neighborhood to better understand the creation of marketplaces and grassroots globalization.

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La ville nouvelle Ali Mendjeli, située à 15 kilomètres de Constantine, est un condensé des paradoxes et des contradictions de la société algérienne. Grands ensembles alignés le long de larges artères, architecture uniforme et monotone, cités d'habitat social non entretenu vieillissant mal et trop vite, terrains vagues en attente de nouveaux projets, éloignement de Constantine et dessertes en transport insuffisantes et vite saturées…, tout indique une villebanlieue. Abritant aujourd'hui environ 200 000 habitants 1 , sa genèse et son histoire, sa conception, les étapes de sa réalisation, son peuplement qui dans un premier temps lui faisait jouer le rôle de déversoir de la ville de Constantine, révèlent la nature des politiques urbaines algériennes.Dans cette ville programmée qui plus de 20 ans après sa création porte encore les stigmates de ses origines, des dynamiques du bas, notamment commerciales, se sont greffer aux logiques de l'urbanisme initial. En quelques années, équipements commerciaux et de services à la personne, grands centres commerciaux et boutiques aux enseignes attractives, grands hôtels, vont s'introduire dans les lieux, créant des fonctions non prévues par les plans d'urbanisme et permettant à la ville nouvelle d'attirer une population qui va aujourd'hui bien au-delà de ses seuls habitants.A partir d'enquêtes de terrain menées depuis plusieurs années, nous montrerons comment dans les interstices de l'urbanisme programmé se développent des logiques nouvelles issues d'initiatives du bas. Nous analyserons le processus qui fera de la ville nouvelle, banlieue décriée dans les années 2000, un lieu où de nouvelles urbanités se construisent, où des ambiances urbaines liées aux nouvelles pratiques commerciales requestionnent la conception des espaces publics et de leur appropriation.

International audienceTo understand urbanization in the Sahara today requires a historical perspective. It represents a continuity of the urban networks of the caravan period, but, at the same time, has elicited a radically new departure, the result of nation-states and their policies of Saharan integration. New activities and social categories have been combined to assure a major reconfiguration of the urban landscape. As elsewhere, the city has become a center of exchange, promotion, functionality and segmentation; together those elements have brought a metamorphosis to these old Saharan cities.Comprendre l'urbanisation au Sahara, aujourd'hui, implique une mise en perspective historique du phénomène, car celui-ci est tout à la fois en continuité avec les réseaux urbains de l'époque caravanière, et en même temps un fait radicalement nouveau, provoqué par les États-Nations et les politiques d'intégration saharienne. Nouvelles activités et nouvelles catégories sociales se sont combinées pour assurer une large recomposition du paysage urbain. Comme ailleurs, la ville usage, celle de l'oeuvre et du signe, est devenue la ville échange, celle des promoteurs, de la fonctionnalité et de la segmentation. L'urbanisme saharien en sort métamorphosé

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