Les Ciliés sont une composante importante du nano-et du micro-plancton des eaux stagnantes, mais peu d'attention a été porté sur la part qu'ils pouvaient prendre dans les eaux courantes. Nous avons réalisé, de juin à octobre 1996, une étude bimensuelle des Ciliés du potamoplancton de la Loire moyenne, comparativement à l'examen des algues et des Rotifères qui abondent certaines années en étiage, dans cette partie du fleuve. Deux sites, situés en ordre 8, respectivement à 550 km et à 640 km de la source du fleuve, ont été échantillonnées.Les augmentations de la teneur en oxygène dissous, des matières en suspension, de la DB05 et des teneurs en chlorophylle a, associées à la baisse de la teneur en éléments nutritifs, sont typiques des eaux eutrophes. La communauté algale, dominée par les Chlorophytes et les Bacillariophytes, atteint son maximum de développement fin juillet (avec respectivement 40. Comme dans les milieux stagnants, dans cette partie eutrophe de fleuve, la matière organique disponible favorise le dévelop-pement de Ciliés et de Rotifères consommateurs d'algues et de bactéries. Le rapport hétérotrophes / autotrophes, exprimé en carbone, passe de 0,34 en amont à 0,17 en aval ; il illustre le rôle régulateur des Rotifères filtreurs, dont la régression en aval attribuée aux travaux de terrassement et amplifiée par la prédation invertébrée, a favorisé le développement des Chlorophycées. La biomasse en carbone des Rotifères est supérieure à celle des Ciliés, mais, en fin d'été, ces derniers jouent un rôle important dans les transferts d'énergie au sein de cet écosystème fluvial.Phytoplankton, ciliate and rotifer development at two stations in the Middle Loire river (France), during a period of low water flow