Accompagner des jeunes soutenant une idéologie radicale revêt à la fois de l’impossible qui se niche dans la fonction et dans les affres d’un discours clos et destructeur. La réflexion proposée ici positionne dans la fonction d’accompagnement des éléments constitutifs d’une pensée à la condition qu’ils soient soutenus simultanément par l’accompagnant et l’institution.

Résumé Souvent remplis de doutes sur leurs capacités, les étudiants en travail social font l’expérience du non-sens durant leur formation, tiraillés entre la précision de leur désir et la découverte d’attendus tout aussi précis mais pour autant éloignés de ce qui les fait entrer en formation. Là, dans ce rapport entre souffrance et désir, s’immisce sans détour ni prévention une distinction entre formation et diplôme. Quand leurs mots traduisent une joie lors des résultats, les nôtres résonnent ailleurs, certes remplis du plaisir de les voir en réussite, mais également avec l’espoir que quelque chose a lâché du côté du résultat réel. Où se situe la notion de performance ? Dans le fait de réussir, de produire es compétences, ou dans celui de rendre possible un indécision ? Accompagner un étudiant prend alors sens dans cette dialectique qui s’ouvre entre la quête du diplôme et la souffrance pour l’atteindre. Le reste ne se maîtrise pas, il est le fruit de la rencontre et de l’accompagnement, lueur d’une performance qui se démarque de sa définition intrinsèque.

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