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Résumé L’État russe cherchant à protégé ses intérêts nationaux reprend à son profit le pouvoir des entreprises stratégiques. Sa nouvelle diplomatie place l’énergie au cœur de sa politique étrangère, face aux projets occidentaux susceptibles d’atténuer ses intérêts. La récente crise financière pousse la Russie à structurer son système économique et financier dans l’objectif de devenir un acteur incontournable de la scène internationale.

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Les problématiques énergétiques, enjeu de déstabilisation ? L'exemple du nucléaire ³ Par Viviane du Castel a a Docteur en Sciences politiques, analyste géopolitique, spécialisée sur les problématiques énergétiques en Europe centrale et orientale ; directeur pédagogique et enseignant-chercheur à l'ISEG et chercheur à l'IERAM et ISMEA Résumé La raréfaction des hydrocarbures, les incertitudes géopolitiques qui en découlent, la fluctuation et la volatilité des prix amènent, depuis les années 2000, une évolution dans laquelle la conjoncture favorise l'énergie nucléaire à usage civil. Ainsi, le développement du marché international de l'industrie nucléaire est lié à la compétitivité des centrales atomiques face à leurs concurrents utilisant des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Le nucléaire est à la fois une énergie avantageuse pour les pays qui y ont recours (peu d'émissions de gaz à effet de serre, peu polluante, prix stables et concurrentiels, approvisionnements sans obstacle majeur) et préoccupante (absence de réelle solution pour les déchets, risque de transfert du nucléaire civil vers le nucléaire militaire). L'Intelligence Économique (IE) apparaît ici comme essentielle pour les entreprises de ce secteur et repose sur un défi technologique important et urgent. L'IE est devenue un impératif pour les entreprises du secteur énergétique.

La mer de Barents s’inscrit actuellement sur la scène internationale comme un véritable laboratoire d’une nouvelle diplomatie, basée sur l’énergie et dont les moteurs sont davantage les entreprises que les États. Dans ce contexte, l’ouverture de nouvelles routes maritimes, à la suite de la fonte des glaces et l’intrusion de nouveaux acteurs ne vont-ils pas modifier l’équilibre géopolitique et géostratégique actuel ?