Since 2011, elephant poaching and the illegal ivory trade have been labelled a "serious threat to peace and security". Rigorous military training and weapons have been provided to rangers, national armies have been deployed in protected areas, and shoot-to-kill policies have been (re-)adopted. Within the framework of political ecology, the article critically approaches this "war" for Africa's elephants. Adopting the tools of discourse analysis, it explores how such violence has been legitimized by the "transnational conservation community" and, in turn, how this has been contested by other actors. It argues that the "war" has been legitimized by drawing on two broader threat discourses -the ivory-crime-terror linkage and the 'ChinaAfrica' threat. Through the discursive creation of a boundary object, poaching has 'become' a human concern that appeals to actors typically outside the conservation community. In the final Section, the case of the Lord's Resistance Army's poaching activities in Garamba National Park is explored, to show how the knowledge upon which judgements are made and decisions are taken is ahistorical, depoliticized and based on a series of untenable assumptions. Key words: Conservation, violence, discourse, ivory, political ecology
RésuméDepuis 2011, le braconnage des éléphants et le commerce illégal de l'ivoire sont qualifiés de « grave menace contre la paix et la sécurité des Etats ». Un entraînement militaire rigoureux et des armes ont été fournis aux gardes-parcs; les armées nationales ont été déployées dans certains parcs nationaux et une politique de 'tirer pour tuer' a été (ré)adoptée. Partant d'une approche d'écologie politique, ce papier de recherche analyse d'une façon critique la « guerre » pour les éléphants africains. Adoptant les outils de l'analyse de discours, il examine comment une telle violence a été légitimée par la « communauté de la conservation » et, comment cette légitimation a été à son tour contestée par d'autres acteurs. Cette « guerre » a été légitimée en mobilisant deux discours se référant à des menaces diffuses -la connexion ivoire-crime-terreur, et la menace de la « Chine-Afrique ». Converti par le discours en un « objet-frontière », le braconnage a pris une dimension large, faisant appel à des acteurs en-dehors de la communauté de la conservation. Finalement, le cas des activités de braconnage du Lord's Resistance Army dans le Parc national de Garamba, République Démocratique du Congo, est pris comme exemple pour montrer comment la connaissance sur laquelle des jugements sont posés et des décisions prises est ahistorique, dépolitisée et repose sur une série de présupposés intenables. Mots clés: Conservation, violence, discours, ivoire, écologie politique
ResumenLa caza furtiva de elefantes y el tráfico ilegal del marfil han sido calificados como "amenazas graves a la paz y seguridad de los Estados" por el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas desde 2011. Los guardabosques son rigurosamente entrenados mientras, las armadas nacionales son desplegadas ...