“…Ainsi, même si certaines méthodes sont considérées comme plutôt « féminines » (comme la pilule, le DIU, l'implant), et d'autres plutôt comme « masculines » (comme le préservatif ou le coït interrompu), leur prise en charge est la plupart du temps assurée par les femmes [19], même si certains partenaires masculins contribuent financièrement ou aident à porter la charge mentale de la contraception [20]. Contrairement à l'idée reçue que les femmes devraient « naturellement » assumer la responsabilité de la contraception, car elles seules subiraient sur leur corps les conséquences d'une grossesse non prévue, des travaux socio-historiques ont néanmoins révélé, qu'en France comme dans d'autres pays, la prise en charge de la contraception était, par le passé, considérée comme une responsabilité d'hommes [2,3,21,22], avant de devenir, à partir des années 1970 et de la médicalisation de la contraception, une « affaire de femmes » [14,23]. Ces recherches permettent également d'interroger la manière dont les méthodes contraceptives s'insèrent dans le quotidien des partenaires, et notamment dans leur sexualité [23], afin de comprendre les représentations sociales qui entourent les méthodes et leur mise en oeuvre, et la manière dont ces objets ou techniques s'inscrivent dans les « scripts » de la sexualité.…”