Comparaison de mesures d’intensité énergétique dans les pêcheries commerciales

Abstract

La pêche maritime professionnelle est à la fois un secteur économique en difficulté et une activité dont les conséquences environnementales sont pointées du doigt. L'originalité de cet article est de nous proposer, en se limitant à la Bretagne, une analyse de la consommation énergétique en fonction des pratiques de pêche et du type de navire. Les auteurs nous montrent que les politiques publiques n'ont pas toujours l'effet escompté. La Rédaction Mots-clés :pêcheries ; indicateurs ; intensité énergétique ; gaz à effet de serre ; CO 2 Résumé -Les indicateurs écosystémiques ont pour fonction essentielle de nourrir le débat sur les moyens les plus efficaces dans la lutte contre le réchauffement climatique. L'activité de la pêche n'échappe pas à ce débat. Les évaluations engagées dans la filière des produits marins démontrent que l'utilisation de gazole pour la pêche a l'impact environnemental le plus important. La problématique soulevée à partir des estimations obtenues dans le cadre de quelques pêcheries françaises concerne la pertinence de cet indicateur d'intensité énergétique. On relève des mesures d'intensité énergétique plus fortes sur des cas d'étude locaux, tandis que des évaluations à plus grande échelle aboutissent à des résultats nettement inférieurs. Se pose dès lors la question de la pertinence d'indicateurs globaux. Keywords:fisheries; indicators; energy intensity; greenhouse gases; CO 2Abstract -Comparing energy intensity results for commercial fisheries. The main objectives assigned to ecosystem indices are to fuel the debate on the best ways to reduce the impact of global warming. Fishing activities are also concerned with the debate. The assessments carried out about fish products show that the use of fuel in the fishing stage has the strongest impact on the environment. This paper addresses the issue of the significance of energy intensity from results obtained for French fishing fleets. Compared with measures from other international studies, the results show to be lower when the scale of analysis is large. Quantifying energy intensity on a global scale for fisheries could then be called into question.