Chaque 16 juin est célébrée la journée internationale de l’enfant africain en mémoire des émeutes de Soweto de 1976. De jeunes étudiant-es avaient protesté contre une réforme imposant l’enseignement en afrikaans afin de faciliter l’exploitation des personnes noires. Fomentée par des considérations traditionnelles, culturelles et/ou religieuses, plusieurs formes d’exploitation ont également fulminé en Afrique après la fermeture des écoles lors de la pandémie de Covid-19. Ainsi, à travers les époques, le lien inextricable entre éducation et exploitation demeure. La question du rôle de l’éducation dans la lutte contre l’exploitation s’est alors posée avec en filigrane celle de la compatibilité entre le droit international des droits de l’Homme et les pratiques culturelles, traditionnelles et religieuses. L’analyse de l’herméneutique africaine des droits de l’Homme a alors mis en exergue la richesse de ce système régional. En effet, les organes africains ont mobilisé l’éducation comme un moyen de prévention et de détection de l’exploitation, luttant ainsi contre les pratiques traditionnelles, culturelles et/ou religieuses néfastes. Pour autant, la culture africaine n’est pas ignorée. Bien au contraire, à la croisée des chemins entre universalisme des droits de l’Homme et particularismes, c’est le recours à l’éducation africaine qui permettra de lutter contre l’exploitation sur le continent.