Être mère en prison au Pérou : droit ou double peine ?

Abstract

Cet article analyse la maternité en milieu carcéral comme un ensemble de valeurs et de pratiques définies à partir des différents types de rapports sociaux observables en prison. Dans une perspective comparative entre détenues politiques et détenues de droit commun, il examine les spécificités de l’enfermement féminin au Pérou et se demande dans quelle mesure la manière dont la maternité est prise en charge en prison est l’expression de droits mais agit également comme un outil de contrôle social des femmes incarcérées. La maternité en milieu carcéral s’inscrit au sein d’un système complexe qui vient servir d’une part un ensemble de besoins économiques et représente d’autre part un capital social important. Les mères incarcérées ne subissent pas simplement la maternité mais peuvent aussi faire valoir leur statut de mère comme une stratégie leur permettant d’opposer une certaine forme de résistance face aux limites et pressions imposées par l’enfermement.

Bakırköy Kadın Cezaevinde Bulunan Anne Mahpusların Çocuklarıyla İlişkileri

“…Suçla ilişkilenen kadınların "kötü anneler" olarak, kendilerini cezaevine götüren yasadışı eylemlere katılmayı seçmek suretiyle yasaların yanında çocuklarını da çiğnedikleri, yuvalarını gözden çıkarttıkları varsayılır. Görüşmecilerimizden biri bu konudaki endişelerini aşağıdaki şekilde belirtmiştir: Böylelikle «geleneksel olarak kadınlarla ilişkilendirilmiş olan değerler, hapsedilmiş kadınlar etrafında geliştirilen genel temsiller ile çatışır» (Boutron, Constant, 2014). Sonuç olarak, kadınlar, düşüncelerinde ve söylemlerinde annelik rollerine odaklanarak, anne kimliklerini yeniden oluşturarak olumlu bir kimlik edinmeye, bir anlam bulmaya ve «ıstırap veren ve kalıcı bir damga…”

La détention des femmes en Turquie et la maternité à l’épreuve de l’incarcération

“…La présence des enfants mineurs auprès de leur mère incarcérée n'est pas régie par des dispositions particulières et les enfants sont laissés avec leur mère sans aucune protection spécifique. Dans ces conditions, nous pouvons supposer que la maternité est laissée à « la charge des mères incarcérées » (Boutron, Constant, 2014) qui sont censées subvenir seules aux besoins de leurs enfants, ce qui laisse la porte ouverte aux questions des ajustements pratiques.…”

“…Les femmes et surtout les mères de famille qui sont en conflit avec la loi blessent la conscience collective beaucoup plus que les hommes qui se trouvent dans la même situation qu'elles. En effet, « les valeurs qui sont traditionnellement associées à la femme entrent en opposition avec les représentations générales élaborées autour des femmes incarcérées » (Boutron, Constant, 2014). En s'attachant à leur rôle de mère, en reconstruisant leur identité de mère dans leurs pensées et leurs discours, les femmes essayent d'adopter une identité positive, de trouver une source de sens et de lutter contre « cette étiquette de mauvaise mère qui est un stigmate douloureux et durable » (Dodge, Pogrebin, 2001).…”