Étude des temps verbaux dans les articles nécrologiques

Abstract

Résumé Cet article, composé de trois parties, a pour objectif de décrire les modèles temporels dans les articles nécrologiques empruntés au Monde et au Figaro . Mon corpus est composé de cent vingt articles, dont quatre-vingt-dix empruntés au Monde et trente au Figaro , couvrant une période de soixante ans (de 1949 à 2010). La première partie est consacrée à un bref commentaire sur la fréquence d’emploi des six principaux tiroirs utilisés dans ces articles (le présent, l’imparfait, le passé composé, le plus-que-parfait, le passé simple et le futur). La deuxième partie étudie les trois principaux modèles temporels rencontrés dans les articles nécrologiques. Dans le modèle monotiroir, seul le passé composé est utilisé pour annoncer le décès et retracer la carrière d’une personnalité. Il existe très peu de textes construits sur ce modèle. Dans le modèle multitiroirs, aucun tiroir n’est dominant. C’est un modèle très usité. Le journaliste mélange fréquemment les tiroirs pour donner du relief à son récit. Quant au modèle à tiroir dominant, il compte quatre tiroirs possibles : le présent historique, le plus-que-parfait, le passé simple et le passé composé. L’imparfait ne peut pas fonctionner comme tiroir dominant, compte tenu de son caractère anaphorique et non autonome. La troisième partie recourt à une approche syntaxique et à une approche thématique pour expliquer les combinaisons du passé simple avec le passé composé, le plus-que-parfait, l’imparfait et le présent, d’abord dans une progression à thème « constant », puis dans une progression à thème « linéaire ».

Il était une fois le passé simple. . .

“…Pour la rubrique nécrologique dont la solennité se mariait selon Galet (1977) au PS, Herzog (1981: 59) y voit le terreau idéal pour le PS, vu ses dimensions narratives et historiques. Pourtant, le présent y est plus commun et Do-Hurinville (2000) suggère une diminution historique sur base de l’examen comparatif d’un article du milieu du XX ème . Nous avons documenté l'évolution du genre dans Labeau (2009).…”