RESUMELa percolation du lixiviat en provenance des déchets des décharges constitue une source de pollution des ressources en eau souterraine par infiltration, constituant ainsi une menace aussi importante que celle liée à l'accentuation du déficit hydrique. La décharge publique de Larache constitue un modèle type de détérioration des ressources en eaux par un effet de contamination du lixiviat en provenance de la décharge et des pratiques agricoles. Les mesures réalisées sur le lixiviat et sur les eaux prélevées des puits situés autour de la décharge et ayant porté sur les paramètres physicochimiques, de pollution (O 2 dissous, DCO…), de métaux lourds et sur des analyses bactériologiques, permettent de qualifier le lixiviat comme une source de contamination à potentiel anoxique et réducteur. La charge polluante est importante et se traduit par des valeurs de DCO et d'azote kjeldahl élevées (63375 mg/l et de 798 mg/l). Les résultats permettent aussi de conclure sur la qualité médiocre des eaux contenues dans les poches souterraines notamment pendant la période sèche, ce qui est illustrée par les valeurs élevées en certains métaux (Pb (800 µg/l), Cd (40 µg/l), Cr (80 µg/l) et Fe (650 mg/l)), en coliformes totaux, en coliformes fécaux et en streptocoques fécaux.