Impact des gradients topographique et anthropique sur la diversité des formations ligneuses soudaniennes

Abstract

Le paysage soudanien est en pleine mutation avec une conversion progressive des formations soudaniennes en formations sahéliennes. Dans cette étude, menée sur les formations ligneuses soudaniennes, l'objectif était d'évaluer, d'une part, les effets isolés du mode d'utilisation des terres et de la position topographique et, d'autre part, celui de leurs interactions sur la diversité floristique des formations végétales. Pour ce faire, des relevés phytosociologiques de superficies variables ont été réalisés dans trois types d'unités d'utilisation des terres (forêt classée, jachère, champ) suivant un gradient topographique (glacis, bas-fond). L'effet de la topographie et du gradient d'utilisation des terres sur la diversité floristique a été évalué par une analyse de variance à deux facteurs. Les analyses statistiques ont montré que les formations protégées sont significativement plus diversifiées que celles des jachères et des champs. La grande diversité floristique observée dans les formations protégées s'explique par les mesures de protection qui y sont appliquées. Une forte similarité floristique est à noter entre les jachères et les champs, due à la réduction continue de la durée de jachère. Par ailleurs, indépendamment du mode d'utilisation des terres, les formations des glacis restent plus diversifiées que celles des bas-fonds car ces écosystèmes sont peu sélectifs et offrent des conditions édaphiques favorables à l'installation et au développement de plusieurs espèces. L'interaction entre les modes d'utilisation des terres et les unités topographiques n'influe pas sur la diversité floristique ligneuse soudanienne du fait que l'impact anthropique dans les différents habitats sur cette diversité n'est pas lié à la position topographique. Aussi les conditions topographiques déterminent-elles plus la diversité des formations ligneuses que le mode d'utilisation des terres dans ce site d'étude.

Uses and vulnerability of ligneous species exploited by local population of northern Burkina Faso in their adaptation strategies to changing environments

“…The sampling unit was a 50 m × 20 m (1000 m 2 ) in noncultivated areas and 50 m × 50 m (2500 m 2 ) in cultivated areas [14]. The rectangular 1000 m 2 in non-cultivated areas was used by many authors in the sub-Sahelian sector [14][15][16][17] to take into consideration the spatial distribution of most species with spread individuals [14].…”

“…The rectangular 1000 m 2 in non-cultivated areas was used by many authors in the sub-Sahelian sector [14][15][16][17] to take into consideration the spatial distribution of most species with spread individuals [14]. Overall, 44 plots were laid in non-cultivated areas and 52 in cultivated areas.…”

Caught in a human disturbance trap: Responses of tropical savanna trees to increasing land-use pressure

“…The study area is located in Burkina Faso's North-Sudanian savannas, between 11°21 0 to 11°39 0 N, and 3°29 0 to 3°16 0 W. Climate is semi-arid, with a mean annual precipitation around 900 mm yr À1 , and a rainy season between May and October (Bondé et al, 2013). Landforms consist of small rocky elevations surrounded by sedimentary basins (Butt and Bristow, 2013).…”

“…The study area includes two protected forests (Bansié with 3 km 2 ; and Bahoun with 16 km 2 ). Outside protected areas, a mosaic of fallows, non-arable land, forest fragments and fields is found (Bondé et al, 2013).…”

“…Moreover, harvesting of timber and non-timber forest products occurs (Kindt et al, 2008), mainly pruning and coppicing for livestock feeding. In the study area, fires are set by farmers once or twice during the dry season to promote the growth of palatable forage plants (Bondé et al, 2013).…”