Indication et résultats de la toxine botulique en injection intrasphinctérienne dans les dysuries d’origine neurologique

Abstract

La toxine botulique est utilisée en thérapeutique depuis de nombreuses années avec une efficacité qui n'est plus à démontrer. Les toxines botuliques agissent au niveau présynaptique de la jonction neuromusculaire, provoquant une dénervation chimique du muscle. Dans le cadre des dysfonctionnements vésicosphinctériens, l'injection intraurétrale a pour but de diminuer la pression sphinctérienne, de favoriser ainsi la vidange vésicale et d'améliorer la dysurie. Deux techniques d'injections ont été proposées, la première par voie endoscopique et la seconde par voie périnéale après repérage électromyographique. Aucune technique n'a montré sa supériorité par rapport à l'autre. Les doses injectées varient de 50 à 100 U de Botox ® et de 150 à 250 U de Dysport ® , avec des résultats satisfaisants sur la vidange vésicale dans le cadre des dyssynergies vésicosphinctériennes sur les lésions médullaires traumatiques et les vessies hypoactives. Par contre, l'action sur le résidu est moins nette dans la sclérose en plaques. La toxine induit une diminution de la pression urétrale ainsi que de la pression intradétrusorienne. Une excellente tolérance thérapeutique est observée. La toxine botulique reste un traitement à discuter dans le cadre des troubles de la vidange vésicale d'origine neurologique. Mots clés Vessie neurologique · Dyssynergie vésicosphinctérienne · Toxine botulique · Sphincter urétralAbstract Botulinum toxin has been used for many years. It has proved to be a safe and effective therapy. The neurotoxin binds to the peripheral cholinergic terminals and inhibits acetylcholine release at that junction leading to flaccid paralysis. In cases of vesico-urethral disorders, the aim of the injection is to facilitate voiding, improve dysuria and reduce urethral pressure. Two injection techniques have been described: via cystoscopy or using transperineal injection. No study has been performed to compare the two techniques. The dose of toxin varies from 50 to 100 U for Botox ® and from 150 to 250 U for Dysport ® with good results in patients suffering from detrusor-sphincter dyssynergia after traumatic spinal cord injuries or with underactive neurogenic bladder. However, the toxin seems to be less effective for voiding in multiple sclerosis. Botulinum toxin causes a decrease in urethral pressure and also in detrusor pressure. Good tolerance is generally observed. Botulinum toxin must be considered in cases of neurological voiding disorders.

Botulinum toxin therapy for nonneurogenic overactive bladder: first experience

“…Therefore, one may conclude that in the future both investigators and practitioners should expand the studies and practical application of botulinum toxin (23,(49)(50)(51)(52)(53)(54).…”