La complémentation des brebis Barbarines tous les deux jours durant la période de lutte n’affecte pas les performances reproductives comparativement à une complémentation quotidienne

Abstract

Soixante-dix brebis Barbarines ont été réparties en deux lots homogènes et ont reçu 1200 g/tête/jour de foin complémenté avec 400 g/tête/jour de concentré, soit quotidiennement (lot C) soit un jour sur deux (lot A). La complémentation a duré trois semaines avant et trois semaines après la lutte. Le poids vif, la note d’état corporel et les métabolites sanguins ont été mesurés au début et à la fin de l’essai. La détection de l’œstrus a été effectuée deux fois par jour et l’activité ovarienne a été contrô­lée par endoscopie 10 jours après l’apparition des œstrus. Il n’y a pas eu de différence significative (p > 0,05) entre les lots C et A respectivement pour le taux d’ovulation (1,78 ± 0,81 vs 1,69 ± 0,64), la fertilité au premier œstrus (58,8 % vs 68,6 %), la fertilité totale (79,4 % vs 82,9 %), la prolificité au premier œstrus (1,54 ± 0,89 vs 1,39 ± 0,81), la prolificité totale (1,48 vs 1,39) et les pertes reproductives (43,6 % vs 44,1 %). Les concentrations des métabolites sanguins ont été similaires (p > 0,05) dans les lots. Ces résultats suggèrent qu’une com­plémentation alimentaire moins fréquente pendant la période de lutte peut constituer une alternative qui réduit le coût de l’alimentation sans conséquence sur les performances repro­ductives des brebis prolifiques élevées dans des milieux arides.