La négociation : les enseignements du jeu du dictateur

Abstract

L'objectif de cet article est de retracer les principaux enseignements issus des expériences récentes réalisées à partir du jeu du dictateur. Le jeu du dictateur est un jeu économique stylisé dans lequel le rapport entre les acteurs de la négociation est complètement asymétrique : l'un des acteurs (l'offreur) fait une proposition de partage d'une somme forfaitaire que son partenaire (le bénéficiaire) est obligé d'accepter. Contrairement à la prédiction théorique, notre revue des données expérimentales indique tout d'abord que le dictateur transfère une partie non négligeable de la somme à répartir (de 20% à 40% selon les études) et que cette proportion est d'autant plus élevée que la distance sociale qui le sépare du récipiendaire est réduite. L'identification ou la communication, qui réduisent la distance sociale, auraient en particulier pour effet de sensibiliser l'offreur à la norme sociale d'équité. Nous montrons ainsi que le bénéficiaire peut avoir intérêt, sous certaines conditions, à révéler son identité, à communiquer ses préférences ou même à tenter d'influencer l'offreur en jouant notamment sur son aversion à la culpabilité. Nous analysons ensuite les tentatives récentes de modélisation du comportement individuel permettant de tenir compte des faits stylisés caractéristiques du jeu du dictateur.

Rolling friction—models and experiment. An undergraduate student project

“…The following rolling friction mechanism models are commonly accepted for two different situations: the frequently used rolling friction model for a hard body rolling along a soft underlay supposes that the underlay forms a little bulge in front of the rolling body, as presented in the schematic in figure 1(a), see e.g. [6][7][8]. Another possible model used for such a situation is based on the assumption of symmetric deformation of the underlay as in figure 1(b), see e.g.…”

Émotions morales et comportement prosocial : Une revue de la littérature

“…En revanche, c'est bien l'introduction d'une possibilité de punition par une 2. Les jeux de négociation sont ceux de l'ultimatum ou du « pouvoir de prendre » (« power-to-take game »), dans lesquels l'un des joueurs fait une offre que le second peut accepter ou refuser, ou encore celui du « dictateur » dans lequel le receveur ne dispose plus de droit de veto (pour une revue de ces jeux, voir, respectivement, Petit [2010] et Petit et Rouillon [2010]). tierce personne (non impliquée), associée à une punition plus directe des partenaires du groupe, qui permet d'obtenir une augmentation significative de la contribution des joueurs.…”

“…L'impact de la honte en tant que signal permettant de mobiliser à long terme des comportements prosociaux est moins évident. Il existe effectivement une abondante littérature expérimentale montrant que les individus ont tendance à adopter des comportements altruistes lorsqu'ils sont observés publiquement, ces comportements étant beaucoup plus limités dans la sphère privée (Petit et Rouillon [2010]). Ceci sous-tend que le comportement de don serait davantage issu d'un désir d'apparaître comme équitable plutôt que d'une véritable préférence pour l'équité.…”

“…Par exemple, dans un jeu où l'un des partenaires n'a aucun pouvoir de veto (et donc aucune décision à prendre), son opposant devrait être entièrement libre de toute contrainte morale. Les nombreux résultats expérimentaux du « jeu du dictateur » montrent cependant qu'il n'en est rien (Petit et Rouillon [2010]). Le fait que l'individu raisonne aussi par rapport aux attentes d'autrui et qu'il soit sensible au contexte de la décision permet d'expliquer en partie ce décalage.…”

Juicios de las clases medias sobre la élite económica: ¿Crítica a las desigualdades en Chile?

“…En aplicaciones anteriores del juego del dictador, se analiza generalmente cómo varía el comportamiento de los jugadores considerando la proporción de dinero asignada como variable dependiente a explicar (Bediou et al 2012;Bohnet & Frey 1999;Camerer 2003;Camerer & Fehr 2002;Eckel & Grossman 1996, 2006Eckel, Grossman & Milano 2007;Engel 2010;Forsythe et al 1994;Henrich et al 2005Henrich et al , 2010Hoffman, McCabe & Smith 1996;Milinski & Rockenbach 2007;Petit & Rouillon 2010). En el desarrollo de nuestro ejercicio, al solicitar a los participantes que explicaran sus decisiones, utilizaron predominantemente expresiones como "di más a", "di menos a", "no di a", "di lo mismo a", sin hacer referencia a una métrica de cantidades precisas, un razonamiento matemático ordinal más que cardinal.…”