Le rétablissement. L’exemple du programme français « Un chez-soi d’abord »

Abstract

Le concept de rétablissement « recovery » est issu de mouvement d’usagers de la santé mentale aux Etats-Unis dans les années 1970. Tout d’abord minoritaire, il fonde maintenant les politiques de santé mentale de plusieurs pays. En France, il émerge au travers de programmes centrés sur la question des publics sans-abri. Cet article illustre, à partir de l’exemple du programme « Un chez-soi d’abord », comment ce nouveau paradigme tente de modifier les pratiques professionnelles en s’appuyant sur les choix, les compétences, l’expérience des personnes usagères des services de santé mentale.

La participation des patients en santé mentale : vers un cadre d’analyse des pratiques

“…La notion de rétablissement tend ainsi à sortir des notions de pouvoir et de capacité pour présupposer toute personne apte à décider pour elle-même ; un concept que les auteurs présentent comme porteur d'espoir, qui invite la santé mentale à ne plus être uniquement une problématique psychiatrique, mais plutôt une histoire communautaire [30,[32][33][34].…”

“…Le projet de soins est ici de réapprendre au patient à vivre avec la maladie tout en gardant une place dans la société, sans rester usager de long terme de la psychiatrie [33]. La notion de rétablissement concerne ainsi, avant tout, un aspect personne ; elle met l'accent sur le processus d'action sur soi-même et situe l'accompagnement de ce processus d'action sur soi-même [33].…”

“…Le projet de soins est ici de réapprendre au patient à vivre avec la maladie tout en gardant une place dans la société, sans rester usager de long terme de la psychiatrie [33]. La notion de rétablissement concerne ainsi, avant tout, un aspect personne ; elle met l'accent sur le processus d'action sur soi-même et situe l'accompagnement de ce processus d'action sur soi-même [33]. La priorité de l'accompagnement n'est plus de contenir la maladie, mais de soutenir un projet, en veillant à optimiser le recours aux ressources de la personne et à respecter le rythme et la singularité de sa démarche [27,29,34].…”