Cet article propose de tester, sur données individuelles, l'hypothèse d'Oswald, selon laquelle le développement de la propriété immobilière observé dans la plupart des pays de l'OCDE s'accompagnerait d'une augmentation de la durée desépisodes de chômage. La démarche retenue apporte une contributionà la littérature dans ce domaine via uné etudeéconométrique comparée entre la France et les Etats-Unis qui permet d'opposer des fonctionnements et des interactions entre marchés du travail et du logement particulièrement différenciés. A partir de deuxéchantillons de chômeurs issus respectivement du Panel Européen des Ménages et du Panel Survey of Income Dynamics et couvrant la période 1994-2001, des modèles de hasards proportionnels mélangés tenant compte de la simultanéité des comportements sur le marché du travail et celui du logement sont estimés.Les principaux résultats indiquent que la propriété immobilière n'a pas d'impact statistiquement significatif sur les durées de chômage aux Etats-Unis, tandis que les propriétaires français au chômage retrouvent un emploi plus rapidement que leurs homologues locataires, résultats qui conduisentà moduler les conclusions issues de travaux antérieurs appliquésà ces deux pays. Mots clés : Statut résidentiel, durée de chômage, hypothèse d'Oswald