Le temps de la prise de notes

Abstract

Le travail clinique groupal, dans l'après-coup, nous confronte souvent aux traces que nous avons élaborées : des prises de notes qui ne sont pas toujours aussi précises et pertinentes que nous en aurions besoin pour questionner le matériel, construire des hypothèses, et confronter ces réflexions avec des tiers. Le travail de la prise de notes en situations cliniques groupales est une question importante, qui pourtant a été peu travaillée. Il fait partie du dispositif mis en place pour le recueil et le traitement du matériel clinique. En cela, il fait partie du cadre interne du clinicien, et doit être pensé de façon précise. Comme le dit Bion, « la pensée psychanalytique a besoin d'un système de notation, ainsi que des règles présidant à son emploi, qui permettront de travailler en l'absence de l'objet, pour faciliter ensuite le travail en présence de l'objet 1 ». L'activité de notation questionne notre choix implicite sur ce qu'il est pertinent (ou pas) de repérer, noter et interpréter, ainsi que notre façon de traiter le matériel clinique pendant et après les séances. C'est pour cela qu'elle est étroitement liée à notre représentation de la situation clinique et à notre modèle du groupe, de sa nature, et de son fonctionnement. Pour ces raisons, il nous semble important d'étudier avec précision notre méthode d'observation, de repérage interne des Guy Gimenez, psychologue clinicien, maître de conférence, université de Provence, Centre de recherche en psychologie de la connaissance, du langage et de l'émotion (PsyCLE, EA3273), université de Provence -Lettres et sciences humaines -département de psychologie, 29 av. Robert Schuman, 13621 Aix-en-Provence cedex 1. guy-gimenez2@wanadoo.fr Sophie Barthélémy, psychologue clinicienne, docteur en psychologie clinique et psychopathologie, chargée d'enseignement à l'université de Provence, Centre de recherche en psychologie de la connaissance, du langage et de l'émotion (

From functional dissociation to creativity in groups: The effects of a pandemic on a dance company

“…First, we held non-directive telephone interviews with the choreographer, which were then transcribed. Second, we recorded the audio stream of the sessions on Zoom, and took notes on them afterwards, using a four-column method (Gimenez and Barthélémy, 2011: 175–182). Third, at the end of the confinement period, we conducted semi-directive telephone interviews (Lincoln, 1995) with each of the company’s dancers; these were recorded and transcribed.…”

La créativité groupale durant le premier confinement : une modalité de traitement d’un traumatisme partagé ?

“…Nous avons mené des entretiens téléphoniques non directifs avec la chorégraphe que nous avons retranscrits en après-coup. Nous avons effectué des enregistrements sonores des séances de travail collectif sur Zoom ainsi qu'une prise de notes en après-coup de ces séances en utilisant la méthode en quatre colonnes (Gimenez, 2011). Nous avons enfin effectué des entretiens téléphoniques semi-directifs (Lincoln, 1995) avec chacun des danseurs de la compagnie à l'issue du confinement que nous avons enregistrés puis retranscrits.…”