Les principes d’une prévention de la récidive efficace : le modèle Risque-Besoins-Réceptivité

Pourquoi l’évaluation structurée du risque de récidive violente et sexuelle est une pratique marginale en France ? Revue systématique de la littérature

“…Le niveau de risque d'un infracteur va déterminer l'intensité de la prise en charge proposée. L'évaluation est donc, dans ce modèle, l'étape préalable à toute prise en charge [2]. Mais, le repérage des patients par leur niveau élevé de risque pourrait conduire à les isoler dans une étiquette de « patient dangereux », faisant craindre aux soignants une forme de régression des représentations longtemps combattues du « criminel fou » [35, p. 619].…”

Comparaison franco-canadienne du développement des Cercles de soutien et de responsabilité (CSR) pour la prévention du risque de récidive des délinquants sexuels

“…Dans la plupart des pays anglo-saxons, l'évaluation psychiatrique et psycho-criminologique du risque de récidive des AICS est systématique en s'appuyant sur des outils standardisés, alors qu'elle demeure rare en France et encore controversée (27,28). Il est dans ces conditions plus difficiles de pouvoir identifier les besoins des sujets AICS et de mettre en place des stratégies de soin les plus adaptées (29,30).…”

L’évaluation structurée du risque de récidive des personnes placées sous main de justice : méthodes et enjeux

“…Alors que la prévention de la réci-dive est en train de subir nombre de transformations en France, l'évaluation du risque de récidive des PPSMJ constitue un enjeu majeur. Cette question apparaît d'autant plus préoccupante qu'en France l'hétérogénéité des pratiques en matière d'évaluation ainsi que l'absence de structuration et de standardisation des évaluations entretiennent un doute plus que raisonnable quant à leur validité (Benbouriche, Ventéjoux, Lebougault, & Hirschelmann, 2012).…”

“…Associée à l'établissement de normes, la standardisation cherche l'objectivation de l'évaluation en limitant l'influence du professionnel sur les résultats de l'évaluation (Benbouriche et al, 2012). En fonction des objectifs spécifiques, des problématiques singulières présentées par les PPSMJ et de la formation de l'évaluateur, il s'agira alors de privilégier une évaluation actuarielle ou une évaluation basée sur le jugement clinique structuré.…”