Nous avions constaté dans une étude précédente (Blons-Pierre, 2017) combien il était difficile pour les étudiants de faire reconnaître toutes les compétences acquises lors d’un séjour de mobilité à l’étranger, notamment celles qui échappent au champ de l’apprentissage formel. Depuis cette publication, la mobilité géographique et physique des étudiants et des apprentis s’est encore étendue ainsi que les possibilités de l’enseignement à distance via les nouvelles technologies, à tel point qu’il est possible, à l’heure actuelle, de se demander si l’enseignement dématérialisé massif à distance ne serait pas la solution qui permettrait un accès universel aux savoirs et savoir-faire et résoudrait en même temps les problèmes économiques et humains liés à la massification des effectifs des étudiants présents physiquement dans les universités. Cependant, que l’on se tourne vers l’un ou l’autre de ces types d’apprentissages à distance, demeure le problème de la reconnaissance et de la validation des acquis obtenus hors du cadre de l’apprentissage formel.Nous proposons ici d’examiner sous quelles conditions et avec quels outils les acquis de la mobilité géographique et de l’enseignement à distance massif pourraient être reconnus et validés, que ce soit dans un contexte académique ou professionnel. Pour ce faire nous adopterons le cadre méthodologique de la recherche de synthèse, qui s’appuie sur des concepts scientifiques et des formes de discours liés à des pratiques ou à des instructions officielles.