Préparer la vie après le cancer

Abstract

■ La survie des patients atteints de cancer s'améliore grâce en particulier à des diagnostics plus préco-ces et à des traitements plus efficaces. En effet, parmi les 320 000 patients qui ont chaque année un diagnostic de cancer, plus de 165 000 seront vivants après cinq ans, et au moins 120 000 guériront de leur cancer 1 .La phase de traitement du cancer est de plus en plus personnalisée, et la complexité des parcours de soins en cancérologie nécessite de s'appuyer sur plus de coordination entre les acteurs de soins, notamment en impliquant le médecin traitant en tant que référent médical de proximité, prenant en compte la dimension sociale et préparant la période de l'après cancer. La mise en place de ce programme prendra le relais du programme personnalisé de soins (PPS) en fin de traitement. Révisable au fil du temps et adapté aux besoins du patient, il doit comprendre au minimum les éléments relatifs à la surveillance médicale alternée entre le médecin traitant et le médecin cancérologue, à la prévention du risque de second cancer, au suivi et à l'accompagnement social ainsi qu'à la réinsertion professionnelle qu'il est très important de mettre en place, précocement, avant même la fin du traitement. Il doit prendre également en compte le retentissement sur la qualité de vie et notamment le besoin en accompagnement psychologique des patients et des proches.La mise en place du PPAC doit être établie en concertation avec le médecin traitant. Ce dernier est en effet l'interlocuteur médical de référence pour les médecins cancérologues et pour les différents intervenants de proximité. Il a un rôle de plus en plus important dans le suivi des patients à long terme. En effet, le suivi carcinologique de la plupart des cancers peut être rapidement réalisé par le médecin traitant en lien avec l'équipe spécialisée, sous réserve de disposer de référentiels de suivi nationaux. De plus, il est ÉditorialEditorial ■Oncologie (2011) 13: 261-262