Prothèse mammaire et lymphome T anaplasique à grandes cellules : que savons-nous ?

À propos d’un cas de lymphome anaplasique à grandes cellules diagnostiqué après explantation de prothèse mammaire

“…Les types de prothèses incriminées étaient des prothèses en gel de silicone ou en sérum physiologique [1,3,[5][6][7]12], texturées dans 70 % des cas [5]. Le délai d'apparition était variable, entre 1 an et plusieurs dizaines d'années [5].…”

“…Les circonstances de découverte étaient un épanchement péri-prothétique, une masse ou une éruption cutanée du sein [1,5,8,15]. Des manifestations plus atypiques ont été décri-tes, telles que des mastites [8], des nodules sous-cutanés [9] ou des adénopathies axillaires.…”

“…L'étude de la littérature ne retrouve pas de consensus établi quant à la prise en charge des LAGC. Le traitement associe le plus souvent l'ablation de l'implant et une exérèse de la capsule dans 70 % des cas [5]. Un traitement adjuvant peut également être administré avec une chimiothérapie dans 62 % des cas [5,10,11,15] et une radiothérapie dans 47,6 % des cas [5,8].…”

“…Devant un épanchement péri-prothétique du sein, il convient d'éliminer des diagnostics d'infection et de rupture de prothèse, par la réalisation systématique d'un examen d'imagerie (échographie, IRM) [1,5] et de prélèvements liquidiens avec analyse cytologique et bactériologique. La persistance de cet épanchement malgré un traitement bien conduit doit faire envisager le diagnostic de lymphome anaplasique à grandes cellules, dont la certitude diagnostique ne peut être apportée que par l'analyse anatomopathologique de la capsule péri-prothétique entière.…”

“…Il s'agit d'un type particulier de lymphome non hodgkinien, caractérisé par l'expression de l'antigène CD30 et n'exprimant pas la protéine ALK [4]. Du fait de la très faible incidence de ce lymphome, aucun lien de la causalité n'a pu être établi entre la survenue d'un LAGC et la présence de prothèses mammaires [3,5]. La principale difficulté réside dans le diagnostic et la prise en charge de ce type de lymphome, actuellement mal codifiée.…”