Qualité Biologique de l'Eau de Consommation et MalAdaptabilités Biologiques chez des Enfants de 6 à 59 Mois de Milieux Socio-Sanitaires Différents

Abstract

Les mal-adaptabilités biologiques de l’enfant semblent être le produit des stimulations offertes par le milieu de vie. L’influence de celles-ci sur le fonctionnement biophysiologique de l’enfant n’est pas suffisamment examinée. La présente étude se propose de comparer les mal-adaptabilités biologiques des enfants consommant une eau de qualité pathogène à celles de leurs pairs ayant accès à une eau de qualité non pathogène. Cet examen a porté sur 152 enfants ivoiriens âgés de 6 à 59 mois. Chez ces derniers, des prélèvements d’eau selon la source disponible dans le ménage ont été analysés. Ces analyses ont permis de déterminer le niveau de contamination microbiologique en recourant à la méthode de la filtration sur membrane. L’examen des mal-adaptabilités biologiques des deux groupes d’enfants s’est fait en considérant les fréquences de pathologies physiques récurrentes en une année. Les résultats montrent que les sujets qui consomment une eau de qualité pathogène présentent une fréquence de mal-adaptabilités biologiques supérieure à celle de leurs pairs consommant une eau de meilleure qualité microbiologique. Par exemple, les pathologies hydriques, telles les infections entériques, sont significativement différentes entre les deux groupes de nourrissons et d’enfants. On note respectivement une fréquence de 8,9% ; 7,2% contre 0% ; 0%. Ces résultats confirment l’hypothèse selon laquelle la qualité microbiologique de l’eau consommée dans un milieu de vie constitue un facteur qui exerce une action différentielle sur l’apparition des mal-adaptabilités biologiques.
 
 The biological maladjustments of the child seem to be the product of the stimuli offered by the living environment. The influence of these stimuli on the biophysiological functioning of the child has not been sufficiently examined. The present study compares the biological maladjustments of children consuming water of pathogenic quality with those of their peers having access to water of non-pathogenic quality. The study involved 152 Ivorian children aged 6 to 59 months. Water samples were taken from these children according to the source available in the household. These analyses were used to determine the level of microbiological contamination using the membrane filtration method. The examination of the biological maladjustments of the two groups of children was done by considering the frequencies of recurrent physical pathologies in one year. The results show that subjects consuming water of pathogenic quality have a higher frequency of biological maladjustments than their peers consuming water of better microbiological quality. For example, waterborne pathologies such as enteric infections are significantly different between the two groups of infants and children. The frequency was 8.9% and 7.2% respectively, compared to 0% and 0%. These results support the hypothesis that the microbiological quality of the water consumed in a living environment is a factor that exerts a differential action on the occurrence of biological maladjustments.