Cet article se propose d’explorer les tensions autour de la peine de mort en s’appuyant sur les correspondances entre les administrateurs britanniques du Somaliland et le Bureau des colonies. Instaurée tardivement, la peine de mort provoque rapidement contestations et critiques dans l’ensemble de la société coloniale et se trouve au centre d’une dynamique de réforme du système pénal local. Délicate à mettre en œuvre, elle interroge le pouvoir colonial sur l’application du droit pénal aux populations colonisées.