Anne-Catherine WELTÉ (1945-2017), docteur ès lettres en Préhistoire et Archéologie, s'est éteinte cet été, des suites d'une cruelle maladie. Professeur certifié d'Histoire et Géographie, Anne-Catherine Welté a passé toute sa carrière d'enseignante dans les lycées de Sainte-Marie-des-Champs et Sainte-Marie-de-Nevers à Toulouse. Elle a toujours eu à coeur non seulement de transmettre sa connaissance approfondie de l'Histoire et de la Géographie, mais aussi de soutenir et d'épauler les élèves trop souvent en détresse sociale et morale qui fréquentaient ces établissements. Elle y consacrait beaucoup de temps, d'énergie et d'enthousiasme. Cette énergie et cet enthousiasme, Anne-Catherine Welté les a mis particulièrement au service de sa grande passion, la Préhistoire, qu'elle a pratiquée en amateur à un très haut niveau. Tout en enseignant et en participant activement aux travaux de plusieurs Sociétés savantes, la société d'Histoire naturelle de Toulouse, l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belleslettres de Toulouse, et la Société méridionale de Spéléologie et de Préhistoire, dont elle fut la Secrétaire générale durant plus de 40 ans, elle commence une thèse de 3° cycle, « Étude du thème de l'affrontement dans l'art préhistorique », qu'elle soutient à Toulouse en 1970. Elle est également conférencière au Muséum d'Histoire naturelle de Toulouse (1982-1997) et chargée de cours à l'Institut Catholique de Toulouse (1998-2000). Puis, tout en poursuivant ses activités professionnelles et bénévoles, elle publie de nombreux articles et participe à des congrès nationaux et internationaux. Elle commence dans les années 80 une thèse de doctorat d'État sur «L'art mobilier magdalénien de Fontalès (Tarn-et-Garonne) dans la vallée de l'Aveyron : les représentations anthropomorphes et zoomorphes ». Cette thèse sera soutenue en 2001 à l'Université de Franche-Comté. Chercheur associé au laboratoire Chrono-environnement de Besançon, Anne-Catherine Welté s'intéresse alors à de nouveaux sujets, comme les représentations humaines au Paléolithique, thème pour lequel elle travaille plus particulièrement sur les collections du Roc-de-Marcamps en Gironde. Dans le cadre de travaux sur l'art du Magdalénien moyen, elle étudie ce même site ainsi que la grotte Grappin à Arlay (Jura). Elle s'intéresse également aux origines de l'Homme, aux origines de l'art, et aux relations entre l'émergence de l'art et du sentiment religieux. Sa foi catholique profonde la menait à s'intéresser aux origines de la spiritualité et des religions. L'histoire de la Préhistoire, la musique au Paléolithique et la parure figuraient également parmi ses thèmes de recherche privilégiés.