À qui et comment prescrire des compléments nutritionnels oraux à l’hôpital et à domicile ?

Référentiel de pratiques professionnelles : prescription et utilisation des compléments nutritionnels oraux chez l’adulte en milieu hospitalier

“…Les compléments nutritionnels oraux (CNO) et les conseils diété-tiques représentent les deux volets de cette prise en charge orale. L'efficacité des CNO est démontrée dans différentes situations de dénutrition ou à risque [3] et leur prescription est recommandée chez le sujet âgé [2], chez le patient atteint de cancer [4], chez le patient en situation périopératoire [5] et chez le patient avec fracture du col du fémur [3].…”

“…• la prescription de CNO doit être précédée d'une évaluation de l'état nutritionnel du patient ainsi que d'une évaluation de ses ingesta et de ses besoins protéino-énergétiques [7][8][9] ; • les CNO sont indiqués pour tout patient non dénutri lorsque ses apports oraux sont inférieurs ou égaux à 20 kcal/kg par jour ou aux deux tiers des besoins ou lorsque l'échelle visuelle ou verbale alimentaire (EVA) est inférieure à 7, après échec ou plus souvent en association avec les conseils diététiques [2,7-9] ; • les CNO sont indiqués chez le patient modérément dénutri dont les apports oraux ne sont pas trop diminués (≥ 2/3 des besoins ou EVA ≥ 7) [2,7-9] ; • les CNO ne sont pas indiqués en première intention en cas d'apports oraux inférieurs ou égaux à deux tiers des besoins (ou EVA < 7) chez le patient dénutri, ou chez le patient sévè-rement dénutri quels que soient ses ingesta, ces situations devant faire discuter d'emblée la mise en place d'une nutrition entérale [2,[7][8][9] ; • les CNO sont contre-indiqués en cas de [3,8] :…”

“…• avec ou sans lactose, • avec ou sans fibres, • CNO enrichi en pharmaconutriments ; • toute prescription de CNO doit s'accompagner d'une information claire du patient quant à leur intérêt, les modalités de prise et leur intégration dans la prise en charge thérapeutique [3,6,9,10] ; • toute prescription de CNO nécessite une surveillance quotidienne pour évaluer le respect de la prescription (distribution effective, respect des horaires, causes éventuelles de nondistribution), la tolérance, l'observance en précisant les causes éventuelles de non-consommation [3,9] ; • l'efficacité doit être évaluée de façon hebdomadaire sur des critères cliniques (ex. : suivi du poids, capacités psychique et fonctionnelle) et/ou biologiques (ex.…”

“…[9]. Les apports oraux spontanés doivent également être réévalués : les CNO ayant pour but d'augmenter les apports protéino-énergétiques totaux, ils ne doivent donc pas se substituer à l'alimentation orale spontanée [3,9]. Les résultats de cette évaluation hebdomadaire permettent de déterminer si les objectifs sont atteints ou non ; • l'observance du malade est améliorée si certaines règles sont respectées [3,9,10] :…”