Les plateformes collaboratives d’observation de la biodiversité, couplées à des référentiels taxonomiques numériques, permettent désormais de générer automatiquement des listes d’espèces et/ou atlas de répartition à diverses échelles tant temporelles que géographiques. Nous questionnons ici la fiabilité d’une telle liste d’espèces en prenant comme point de départ la pré-liste taxonomique des Mollusques de la région du Grand-Est générée à partir des données d’occurrences disponibles dans le Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP) et du réferentiel associé TAXREF. Nous montrons que le taux de recouvrement entre cette pré-liste qui cite 233 taxons terminaux et celle élaborée par les auteurs de cet article est de l’ordre de 90 %. Les différences sont liées à 60,7 % à de fausses-absences, à 32,1 % à de fausses-présences et à 7,2 % à des traitements taxonomiques différents. Au final, nous documentons la présence de 241 taxons terminaux dont 156 Gastéropodes terrestres, 46 Gastéropodes aquatiques et 39 Bivalves. Nous montrons que plus de 40 % des espèces de Mollusque nécessitent une approche conjointe morpho-anatomique pour une identification fiable. C’est pourquoi, cette liste de référence dite fonctionnelle a mis l’accent, pour certains taxons, sur les critères spécifiques estimés comme stables et sur le niveau de difficulté lors de l’identification, et ce, afin de tenter d’homogénéiser l’implémentation des données d’occurrence et/ou de leur évaluation a posteriori. Nous recommandons que les données primaires enregistrées dans les bases de données collaboratives fassent référence à des spécimens déposés dans des collections publiques, aux caractères spécifiques observés et par la transmission de photographie(s) de bonnes qualités.