Intellectual historians of the High Middle Ages have generally argued that scholastic medicine had little influence on the study of theology in medieval universities, especially in the thirteenth century. Yet three chairs of theology at the University of Paris in the early 1200s had previous careers as physicians. Their extant work suggests that they did turn to their medical roots to explicate theological problems, sometimes rarely, as in the work of Guerric of St. Quentin, but sometimes more often as in the work of Roland of Cremona. Indeed Roland’s work on human and divine emotions, including his discussions of sadness and pain, demonstrates that Roland was dedicated to integrating his medical learning into his theological arguments and to ensuring that the positions of his medical training were in agreement with the theological arguments he made. A short conclusion suggests historiographical reasons for why the medical influence on early Parisian theological treatises has generally been overlooked, pointing to the separate nature of study of mind and body that has occurred since the rise of Cartesian dualism in the seventeenth century.Les historiens intellectuels du Moyen Âge ont généralement soutenu que la médecine a eu peu d’influence sur l’étude de la théologie dans les universités médiévales, surtout au treizième siècle. Pourtant, trois professeurs de théologie à l’Université de Paris au début du treizième siècle avaient initialement pratiqué la médecine. Leurs travaux suggèrent qu’ils se sont servis de leur expérience médicale pour expliquer des problèmes théologiques. Certains l’ont fait plus rarement, pensons à Guerric de Saint-Quentin, alors que d’autres l’ont fait plus souvent, pensons à Roland de Crémone. Les travaux de ce dernier portant sur les émotions divines et humaines, incluant ses réflexions sur la peine et la douleur, démontrent la volonté de l’auteur de lier ses connaissances médicales et ses arguments théologiques. L’article s’intéresse aussi aux raisons qui expliquent que l’influence de la médecine sur les théologiens parisiens médiévaux n’ait pas été étudiée par les historiens. L’auteure explore alors la séparation qui s’est opérée entre l’étude de l’esprit et celle du corps lors de l’avènement de la pensée cartésienne au dix-septième siècle