Les premières recommandations françaises de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) de bonne pratique pour la réalisation de soins et d'actes douloureux chez l'enfant ont été finalisées en 2009 ; il n'existait pas jusqu'alors en France, de recommandations permettant de faire bénéficier les enfants d'une sédation-analgésie plus puissante que le mélange équimoléculaire oxygène-protoxyde d'azote (MEOPA), dont l'efficacité est inconstante. Pour effectuer dans de bonnes conditions un geste douloureux, la kétamine à faible dose (titration de bolus intraveineux [i.v.] de 0,5 mg/kg sans dépasser 2 mg/kg) apparaît comme étant le seul médicament potentiellement utilisable par un médecin formé, sans la présence d'un médecin anesthésiste. Avec ces posologies, sans association médica-menteuse, le niveau de sécurité optimal dépend largement de la qualité de l'environnement hospitalier. La voie intramusculaire (i.m.) (< 4 mg/kg) est une alternative (si la voie intraveineuse n'est pas facilement disponible), mais le délai de récupération est retardé.
Mots clés Kétamine · Douleur provoquée par les soins · Enfant · Sécurité · RecommandationAbstract For painful procedures, there was not any recommendations in France to date allowing children to benefit from more powerful sedation-analgesia than nitrous oxideoxygen mixture, whose efficacy is inconsistent. In order to perform a painful procedure under good conditions, lowdose ketamine (0.5 mg/kg IV. bolus titration, not exceeding 2 mg/kg) appears to be the only medication that can be used by a trained physician, without requiring the presence of an anesthesiologist). With these posologies, with no drug combinations, the optimum safety level is largely governed by the quality of the hospital environment. The intramuscular route (< 4 mg/kg) is an alternative (if the IV route is not readily available), but the recovery time is delayed.