La faible capacité de résilience de certaines catégories sociales les rend plus vulnérables au changement climatique. Ces catégories sociales développent des mécanismes d’adaptation pour réduire leur vulnérabilité. L’étude vise à analyser la vulnérabilité des populations au changement climatique afin d’appréhender les mécanismes d’adaptation développés par les catégories sociales vulnérables au Nord-Bénin. L’âge, le sexe, les moyens et modes d’existence, les activités économiques, les évènements climatiques, les pratiques d’adaptation et leur nature, et cetera ont été collectés dans le village de Woria (Tchaourou) lors des assemblées villageoises. Ces données ont été traitées à l’aide de techniques d’analyse de discours. Des indicateurs d’exposition et d’impact ont été calculés. Les événements climatiques sont les poches de sécheresse, les vents violents, les inondations, les pluies diluviennes, les arrêts précoces et tardifs des pluies. Les terres et la biodiversité sont des systèmes naturels plus vulnérables que les plans d’eau au changement climatique. Les systèmes humains les plus sensibles aux effets néfastes du changement climatique sont l’agriculture, l’élevage et la santé humaine. La sensibilité de ces systèmes humains rend les agriculteurs, les commerçants et les éleveurs plus vulnérables au changement climatique. Les jeunes et les femmes sont plus vulnérables au changement climatique. Les mécanismes d’adaptation développés sont orientés vers la gestion du temps, la gestion du stock, les cultures, les activités non agricoles et le type de terre utilisée.