L’étude de l’économie de la Gaule romaine par les archéologues a traditionnellement privilégié l’analyse des lieux de production agricole et artisanale, ainsi que la diffusion des produits manufacturés. La large diffusion de produits à l’échelle du bassin méditerranéen et jusque dans les provinces septentrionales de l’Empire, voire en dehors, suggère une économie ouverte aux échanges à longue distance. Les recherches montrent cependant que la diffusion n’atteint jamais la totalité de l’Empire, voire du Bassin méditerranéen, si ce n’est de manière marginale. Par ailleurs, à l’écart des rivages de la Méditerranée, l’examen des mobiliers provenant de sites d’habitat conduit à nuancer la place occupée par les produits issus du « commerce international ». Il semble bien exister plusieurs niveaux d’échanges, qui doivent en outre s’articuler sur la structuration particulière du peuplement, des lieux de production et de la répartition des lieux de marché, des acteurs des échanges.