Contexte/justification : l’utilisation croissante de produit de contraste iodé (PCI), en imagerie, expose à des risques iatrogéniques. Chez les personnes vulnérables ( nourrisson et personne âgée), ces risques non négligeables, sont peu rapportés et lorsque l’iatrogénie arrive, les responsabilités ne sont pas toujours situées.
Objectif : rapporter une observation d’iatrogénie chez un septuagénaire suite à l’injection de PCI et situer les responsabilités.
Patient et méthode : il s’agissait d’un sujet âgé de 71 ans, admis aux urgences médicales du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) d’Angré pour suspicion d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Dans le cadre de l’exploration, il a été réalisé, chez le patient une tomodensitométrie sans et avec une injection de PCI, 12 heures après ses premiers signes.
Résultats : onze jours après la réalisation de la TDM, le patient avait développé une nécrose de la main au site d’injection. Le pronostic de cette évolution iatrogénique inattendue et involontaire au PCI a été sévère. L’enquête étiologique avait mis en évidence un intérêt non justifié de cette injection, une absence de communication entre personnel soignant et un manque de surveillance. Le principal facteur étiologique de cette iatrogénie était une cascade d’erreurs imputables aux différentes étapes médicales allant de la prescription à la surveillance clinique de ce PCI.
Conclusion : le personnel médical soignant peut limiter leur responsabilité dans la survenue de l’iatrogénie en s’attenant aux recommandations.