“…Son objet et les facteurs explicatifs en cause sont de plus vaste amplitude : étudier les ethos du travail, les valeurs et attitudes associées au travail, la place du travail dans la vie, ce qui commande l'examen de variables qui débordent les milieux de travail, sans oublier celles qui lui sont spécifi ques. Néanmoins, les critiques de nos collègues s'inscrivent dans une approche très limitative des études sur l'ethos du travail, qui accorde peu d'importance aux dynamiques sociales et culturelles, à l'instar des premiers travaux dans le domaine, notamment ceux de Goldthorpe auxquels ils se réfèrent, ce qui a donné lieu à de fortes critiques dès la fi n des années 1960 (Daniel, 1969(Daniel, , 1973 et ce qui ne constitue plus la voie privilégiée par les recherches sur le sujet, lesquelles, de la même manière que notre étude, accordent aujourd'hui une grande importance aux variables extrinsèques au travail (Dubin et Goldman, 1972 ;Dubin et Champoux, 1975 ;Buccholz, 1978aBuccholz, , 1978bDubin, 1979 ;Maccoby, 1981Maccoby, , 1990Furnham, 1987 ;Furnham et Rose, 1987 ;MOW, 1987 ;Lalive d'Épinay, 1991Lalive d'Épinay, , 1998Baethge, 1994 ;Méda, 2004 ;Davoine et Méda, 2008 ;Vendramin, 2010). Certes, comme nous le soulignons à maintes reprises, « les différents ethos du travail se comprennent, dans une large mesure, à la lumière des conditions et possibilités objectives du travail, au premier rang desquelles se trouvent la situation professionnelle concrète des individus, le statut d'emploi, le contenu du travail, les conditions de travail, de même que l'histoire professionnelle » (p. 225).…”