La présente étude fournit des preuves empiriques de la manière dont les différences institutionnelles influencent les décisions budgétaires scolaires, en utilisant des données recueillies au moyen d’un panel de 178 arrondissements scolaires primaires et secondaires du New Jersey entre 1996 et 2007. Les conclusions dégagées par le modèle de Newey-West, corrigeant l’hétéroscédasticité et la corrélation sérielle, étayent notre hypothèse selon laquelle les arrondissements dont les conseils scolaires sont élus (arrondissements de type II) sont plus susceptibles de s’avérer plus efficaces dans la réduction des dépenses scolaires que ceux dont les conseils scolaires sont désignés (arrondissements de type 1). En visualisant les systèmes scolaires à la lumière de la nouvelle économie institutionnelle, la présente étude postule que les différences institutionnelles en matière de gouvernance sont cruciales pour entraîner des différences au niveau des décisions budgétaires en affectant les structures d’incitation auxquelles les agents de l’État sont confrontés, ainsi que les coûts de transaction et d’agence. Remarques à l’intention des praticiens À ce jour, la question de l’impact des différences institutionnelles sur les décisions budgétaires locales a constitué un élément de débat permanent parmi de nombreux chercheurs et praticiens dans le domaine de l’administration publique. La présente étude implique qu’en tant que structure d’incitation efficace et mécanisme de contrainte, les institutions électorales directes dans les arrondissements scolaires peuvent constituer un outil utile pour contrôler la hausse des dépenses liées à l’éducation en imposant une imputabilité sans équivoque aux conseils scolaires pour la prise de décisions budgétaires. Les décideurs devraient réfléchir à des stratégies réalistes accompagnées de changements institutionnels dans une situation où les gouvernements locaux sont confrontés au défi de gérer leur budget avec efficacité tout en subissant des pressions fiscales.