Il est difficiled ed éfinir la période de l'Histoire où des hommes ont créé des institutions, des abris à destination de ceux qui avaient besoin de soins, de protection ou simplement d'un accompagnement au terme de leur vie. Les origines de la médecine elle-même remontent à fort loin, trèsvraisemblablement à l'époque néolithique ou une fois dépassé les simples buts que sont la protection du groupe (abri), l'accès à la nourriture et la reproduction de l'espèce, il a été possible à l'humanité de concevoir d'autres champs d'abstraction que sont par exemple la religion ou une ébauche de science (astronomie, mathématiques, botanique). Cette médecine s'inscrivait sans doute dans des pratiques chamaniques et pouvait avoir une certaine dose de sophistication ;l ap reuvee ne st la découverte de crânes préhistoriques présentant des orifices de trépanation en voie de cicatrisation, ce qui laisse supposer une relatives urvie de leurs propriétaires [1,2]. Au 2 e millénaire avant notre ère, le code d'Hammourabi définit la rémunération des médecins et les peines applicables en cas de complications ou de faute professionnelle [3] tandis le papyrus Edwin Smith, du nom de son découvreur,m ontre la connaissance déjà approfondie des anciens Égyptiens en matière de traumatismes et d'anatomie humaine [4]. Dans la Grèce ancienne, soins et religions étaient étroitement mêlés:l ed ieu de la médecine, Asclépios, connu chez les Romains sous le nom d'Esculape, était vénéréàEpidaure où des pèlerins venant de toute la Grèce pour se faire soigner,p ouvaient yc onsulter des médecins et des chirurgiens réputés [ 5]. De même Ephèse, aujourd'hui en Turquie, verraledéveloppement d'écoles de médecine fort renommées. La caractéristique de ces sites, au moins dans leur phase initiale, est d'être située à distance des villes, prèsd es ources connues pour leurs effets thérapeutiques qui motivaient le déplacement des patients [6]. Si chez les Romains, on retrouvec es pratiques prèsd es ources thermales, il faut noter que nombre de médecins grecs célèbres vinrent exercer à Rome et yapportèrent des connaissances étendues pour l'époque. Ainsi, Asclépiade, Dioscorides, Soranos et le célèbre Galien qui influença la médecine occidentale pendant plus d'un millénaire [7]. Autre héritage des Grecs, la constitution d'Aesculapium regroupant thermes, amphithéâtres, temples et bibliothèques qui préfigurent nos modernes hôpitaux universitaires [8].Au 3 e siècle avant notre ère, à la suite d'une peste, Rome vit la construction d'un tel site, dédié au dieu Esculape, qui finit par occuper l'ensemble de l'Ile Tibérine. Conquérants, les Romains disposaient d'une armées tructurée, entraînée, et d'un service de santé qui annonce celui de l'Ère moderne. Auguste professionnalisa l'arméequi dèsl ors disposa de médecins, les aerarium engagésp our 16 ans et exerçant dansd es valetudinaria rattachésa ux unitésp roprement dites. Les fouilles de sites archéologiques ont permis de retrouver moult matériel chirurgical et des ustensiles pharmaceutiques laissant supposer un corpus de c...