L'intervention assistée par l'animal (IAA) est de plus en plus pratiquée chez les jeunes, notamment chez ceux avec des troubles mentaux graves, diagnostiqués d'un trouble du spectre de l'autisme (Hill et al., 2020), atteints du cancer ou victimes d'abus sexuels. L'IAA permet de créer un environnement sécuritaire, empreint de confiance et d'ouverture, ce qui est particulièrement important pour les enfants victimes d'abus sexuels ou souffrant de stress post-traumatique (Dietz et al., 2012). Le présent article propose que les effets bénéfiques de l'IAA puissent être corroborés en partie par le rôle facilitateur des animaux dans le processus de mentalisation, en s'appuyant sur la littérature scientifique. La mentalisation consiste à interpréter et à ressentir ses propres émotions, en plus de prendre en considération celles d'autrui (Bateman et Fonagy, 2012). En ce sens, plusieurs études ont avancé que l'animal pourrait agir d'outil dans l'intervention afin d'aider les enfants à mentaliser non seulement les émotions et les perceptions d'autrui, mais également les leurs (