This article explores the connection between the strength of Canadian federal, provincial and territorial language regimes and the political power of the underlying language group. Although such regimes should ideally be constructed to defend languages that are vulnerable, they are more often based on the ability of a language group to organize politically to win the laws they want. Thus, many small linguistic groups, such as those in Nunavut, benefit from very strong protections given their demographic weight in the territory, while there are weaker protections for the Franco-Ontarians, who are only a small minority in their province. Ultimately power matters a great deal in Canada when it comes to linguistic protection.Sommaire : Cet article étudie le rapport de force entre les régimes linguistiques fédéraux, provinciaux et territoriaux canadiens et le pouvoir politique du groupe linguistique sous-jacent. Bien que, dans l'idéal, de tels régimes devraient être conçus pour défendre les langues vulnérables, ils sont plus souvent fondés sur la capacité d'un groupe linguistique à s'organiser politiquement afin d'obtenir les lois qu'il désire. Il en est ainsi pour de nombreux petits groupes linguistiques, comme c'est le cas au Nunavut, qui bénéficie de fortes protections compte tenu de leur importance démographique sur le territoire; par contre, les protections linguistiques sont plus faibles pour les Franco-Ontariens, qui ne représentent qu'une faible minorité dans leur province. En définitive, le pouvoir revêt une importance considérable lorsqu'il s'agit de la protection de la langue au Canada.