Analyse longitudinale des relations entre le biais négatif d’autoévaluation de compétence et le sentiment d’imposture chez les élèves

Abstract

Cette étude longitudinale de 6 ans comportait trois objectifs spécifiques : 1) vérifier la stabilité temporelle du biais négatif d’autoévaluation de compétence et du sentiment d’imposture 2) examiner, à chaque année, les relations entre les deux phénomènes et 3) vérifier si la persistance d’un biais négatif d’autoévaluation est reliée au développement du sentiment d’imposture. 454 élèves (10-11 ans au début de l'étude) ont répondu à des questionnaires portant sur leur perception de compétence et leur sentiment d’imposture. Les résultats indiquent que le biais d'autoévaluation et le sentiment d’imposture ainsi que leurs interrelations sont modérément stables dans le temps. Il ressort aussi qu’une fois contrôlé l’effet du sentiment d’imposture de l’année précédente, le cumul des biais négatifs d'autoévaluation évalués à chaque année de l’étude est toujours lié au sentiment d’imposture de l’année en cours. Maintenir dans le temps un biais négatif d'autoévaluation paraît être un facteur de risque dans le développement du sentiment d’imposture.This three-year longitudinal study had three specific goals: 1) to verify the temporal stability of negative bias of self-evaluation of competence and the imposture phenomenon; 2) to examine, at each year of the study, the relations between the phenomena and 3) to examine if an enduring negative bias of self-evaluation of competence is related to the development of the imposture phenomenon. 454 students (10-11 years old at the outset of the study) filled out questionnaires about their perceived competence and the imposture phenomenon. Results indicated that the bias of self-evaluation of competence, the imposture phenomenon and their interrelations were moderately stable over time. Even after controlling the effect of the imposture phenomenon in the preceding year, the total of the scores of the bias of self-evaluation assessed in every year of the study remained linked to the imposture phenomenon in the current year. Maintaining a negative bias of self-evaluation over time seems to be a risk factor in the development of the imposture phenomenon.Este artículo presenta los resultados de un estudio longitudinal de 6, desarrollado alrededor de tres objetivos específicos2: 1) verificar la estabilidad temporal del sesgo negativo de la autoevaluación de la competencia y del sentimiento de impostor; 2) examinar, a cada año, las relaciones entre los dos fenómenos; 3) verificar si la persistencia de un sesgo negativo en la autoevaluación está relacionada con el desarrollo del sentimiento de impostura. 454 alumnos (10-11 años al comienzo del estudio) respondieron a cuestionarios sobre su percepción de la competencia y su sentimiento de impostura. Los resultados indican que el sesgo de autoevaluación y el sentimiento de impostura, así como sus interrelaciones, son moderadament...

The role of the imposture syndrome and the anticipations of sixth graders in their adaptation to the beginning of secondary school

“…En effet, certains auteurs ont proposé que le passage à l'école secondaire coïncide avec l'émergence d'un sentiment d'imposture chez certains élèves où ceux-ci sont convaincus que les autres leur prêtent une compétence supérieure à celle qu'ils estiment avoir (Fruhan, 2002). Des études ont déjà montré que le sentiment d'imposture nuit au bon fonctionnement scolaire et au bien-être des élèves (Bouffard et al, 2003;Cozzarelli & Major, 1990;Grenon & Bouffard, 2016), mais aucune ne l'a examiné dans le contexte de la transition du primaire au secondaire. La première hypothèse de cette étude est que les anticipations envers l'école secondaire et le sentiment d'imposture d'élèves de sixième année sont liés.…”