Apomorphine, systèmes dopaminergiques centraux et contrôle de l’érection

Abstract

Au cours des dernieres ann~es, les nombreuses donnees fondamentales ~lucidant les mecanismes Iocaux de I'~rection ont permis de proposer des traitements des dysfonctions ~rectiles par des m~dicaments a action p~ripherique. Ces produits permettent soit de provoquer une erection, ils sont alors efficaces seuls, soit de potentialiser une ~rec-tion.Dans un environnement sexuellement stimulant, I'~rection est provoquee par une modification de I'equilibre des effets antierectiles du syst~me sympathique et des effets pro~rectiles du syst~me parasympathique. Les voies sympathiques et parasympathiques naissent de la moelle ~pini~re. Le syst~-me nerveux central agit sur la moelle (~pini~re pour contr61er et modifier cet equilibre sympathiqueparasympathique. La dopamine est un neurom~dia-teur du syst~me nerveux central agissant sur le comportement sexuel et sur les noyaux centaux contr61ant le tractus g~nital chez le m&le. Les taux de dopamine augmentent dans plusieurs noyaux centraux (amygdale, aire preoptique mediane) pendant I'activit~ sexuelle chez le rat. Les agonistes dopaminergiques a action centrale comme I'apomorphine (agoniste DI/D2) provoquent I'~rection chez I'homme, le singe et le rat. Chez le rat, les effets proerectiles de I'apomorphine sont dus ~ sa fixation sur des recepteurs de type D2 dans le noyau paraventriculaire de I'hypothalamus (PVN), et seraient regul(~s par la testosterone. Des investigations cliniques r~centes ont mis en avant les avantages de I'utilisation de I'apomorphine pour traiter les patients souffrant de dysfonctions ~rec-tiles. Une molecule a action centrale comme I'apomorphine pourrait r~organiser I'~quilibre sympathique-parasympathique, conduisant & un recrutement adapte des voies nerveuses vers le p~nis. Mots-cl#,s : apomorphine, dopamine, erection, ejaculation, dysfonction 6rectile, c o m p o r t e m e n t sexuel.

Contrôle nerveux de l’érection

“…Enfin les effets des ago nistes sont également dépendants de la situation au cours de laquelle l'érection est observée. Ainsi l'apomorphine, qui déclenche des érections en l'absence de toute simula tion sexuelle chez l'animal (Benassi-Benelli et al, 1979;Rampin, 2002), déprime les érections réflexes quand elle est administrée par voie intrathécale, et n'a pas d'effet sur les érections durant l'accouplement (Pehek et al, 1989). Les agonistes GABA B dépriment à la fois les érections réflexes et les érections déclenchées par l'apomorphine, mais sont sans effet sur les érections durant l'accouplement (Leipheimer & Sachs, 1988).…”