Argolica paralipomena

Les protomés et les protomés-bustes féminines de Macédoine et de Thrace revisitées : l'exemple des protomés-bustes de la maison A de Tragilos

“…En affaiblissant la signification chthonienne accordée d'une manière injustifiée et exclusive aux protomés, et en démontrant l'origine ionienne des protomés archaïques, il a avancé l'idée que les premières protomés n'étaient originellement associées à aucun culte particulier (le même type de protomé étant présent, au même moment, à l'Artémision de Thasos, à l'Héraion de Délos et au Thesmophorion de Bitalemi) 197 . Cela signifie que les premières protomés arrivées en Sicile n'étaient pas liées au culte de Déméter et de Coré ; néanmoins, à partir du début du V e siècle, quand vont apparaître les protomés représentant le buste féminin porteur de certains attributs, comme les fleurs ou des fruits, ces protomés sont pour le savant français des représentations délibérées de Déméter et de Coré en Grande-Grèce et ailleurs 198 . Or la documentation archéologique disponible pour les protomés et les protomésbustes de Macédoine et de Thrace ne corrobore pas cette identification.…”