Aristotle in New France: Louis Nicolas and the Making of the Codex canadensis

Abstract

Le Codex canadensis est un manuscrit remarquable du XVII e siècle, composé de dessins d'autochtones, ainsi que de la flore et de la faune nord-américains. Le manuscrit fut redécouvert dans les années 1930. L'on détermina que son auteur était le jésuite Louis Nicolas seulement en 1979, et sa date précise demeure toujours incertaine. Cet article examine la provenance du manuscrit, sa présentation matérielle, son écriture, ses origines dans l'expérience jésuite en Amérique du Nord, ses sources dans les sciences naturelles antérieures à Linné et les conditions sociales de sa composition. A partir d'approches et d'informations fournies par plusieurs domaines de l'histoire politique, de l'histoire scientifique, de l'étude du mécénat et de la codicologie, il conclut que Nicolas travaillait encore sur le manuscrit en 1700, et qu'il s'agissait probablement d'un livre destiné à être présenté à Louis XIV. Le Codex canadensis n'est pas un simple portfolio de dessins. Sa présentation est une mise en scène des populations et créatures qui peuplaient la Nouvelle France, selon les concepts de hiérarchie de l'imaginaire des Européens de l'époque.

Savage Lands, Civilizing Appetites: Power and Wilderness in Quebec City (1535–1900)

“…The celebration of the wilderness in songs and myths has played an important role in the construction of Canadian national and provincial identities (Brisson 2006:169). Yet the environmental history of these political entities is rarely unfolded (Castonguay 2006:23; Clark 2014:574), with the exception of a few studies on early botany (Boivin 1977; Mathieu 1998; Warkentin 2010) and the depictions of the territory by artists, tourists, and the church (Chaffray 2005; Crowley 2005; Little 2012; MacKay 2011). Otherwise, the wild either stands as a commodity, as a limitation, or as the stable and mute background to social action (Sluyter 2001:416).…”

“…As Mère Marie de l'Incarnation (1934:201) maintains, one could count on the civilizing and legitimizing power of agriculture to “cultivate good Christians” out of these populations. Botany was also becoming a profitable tool in the appropriation of the land, and specimens were routinely sent to Paris to be named and classified (Dickenson 2008:43; Warkentin 2010:96). Through this process, France and occidental science held their grip over the colony's wilderness by accumulating knowledge about it and by controlling its official labeling.…”